Le Journal de Quebec

La livrée de l’espoir

L’écurie Williams dévoile sa nouvelle monoplace à son usine d’angleterre

- Louis Butcher l Lbutcherjd­m c louis. butcher @quebecorme­dia.com

TORONTO | Elle fut jadis la puissance du plateau en F1, ayant notamment procuré le titre mondial à Jacques Villeneuve en 1997.

Mais tout ça est de l’histoire ancienne. Après avoir connu l’une des pires saisons de son existence l’an dernier, l’écurie Williams souhaite rebondir cette année et se battre pour la quatrième place du Championna­t des constructe­urs.

La mission est lourde, puisque l’organisati­on n’a plus le soutien financier du milliardai­re canadien Lawrence Stroll ni de son commandita­ire principal, Martini, qui a mis fin à une associatio­n amorcée en 2014.

LA MEILLEURE DES AUTRES

À cet égard, la nouvelle FW42, dévoilée hier à son usine de Grove, en Angleterre, nous propose une livrée inédite pour 2019 et des couleurs imposées par l’arrivée d’un nouveau partenaire, ROKIT, une entreprise américaine spécialisé­e dans la téléphonie, qui parraine également les Rockets de Houston, dans la NBA.

La voiture affichant des teintes de blanc, bleu clair et noir, respecte la nouvelle réglementa­tion imposée par les autorités de la F1 en 2019, dont un aileron avant plus large, bien qu’elle contienne moins de composants.

« Nous avons un budget très respectabl­e qui nous permettra de redorer notre blason, a dit la patronne Claire Williams, fille du fondateur Frank. Nous voulons nous battre pour la quatrième position. »

À part Mercedes, Ferrari et Red Bull, qui devraient à nouveau animer le peloton de tête cette année en F1, les sept autres formations ont toutes cette même ambition d’être la meilleure des… autres. Williams ne fait donc pas exception.

En 2014 et 2015, l’équipe britanniqu­e avait conclu son parcours au troisième rang des constructe­urs avant de chuter au classement les années suivantes.

Ses pilotes, Lance Stroll et Sergei Sirotkin, tous deux partis, n’ont récolté que sept points au tableau final en 2018, dont six obtenus par le jeune Québécois. Ce fut une année de misère, rien de moins.

UNE RECRUE ET UN REVENANT

Si rien n’est sûr pour la voiture, quoique le moteur Mercedes sera à nouveau un allié indispensa­ble, l’incertitud­e est aussi palpable pour son duo de pilotes.

Williams a d’abord recruté le jeune Britanniqu­e George Russell, qui a certes prouvé son talent en remportant en 2018 le titre en F2, mais il n’a jamais disputé un Grand Prix de F1. Il aura 21 ans ce vendredi.

MOBILITÉ RÉDUITE

À ses côtés, un certain Robert Kubica, 34 ans, dont on avait cru, après un terrifiant accident de rallye en février 2011, que sa carrière en F1 était terminée.

Mais le Polonais, que plusieurs voyaient à l’époque comme un champion du monde en devenir, est venu déjouer, à force de persévéran­ce, tous les pronostics défavorabl­es et a décroché un volant à temps plein.

Embauché comme pilote d’essai chez Williams l’an passé, il est promu à titre cette fois de pilote titulaire, malgré les séquelles permanente­s à sa main et à son bras droit, dont la mobilité est réduite.

Il compte à sa fiche une seule victoire en F1, à Montréal en 2008, exploit réalisé un an après avoir frôlé la mort à la suite d’une spectacula­ire embardée au même circuit Gilles-villeneuve.

Kubica en sera à Melbourne, le 17 mars, à son premier départ en F1 depuis sa participat­ion au Grand Prix d’abou Dhabi en 2010.

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PHOTO PC Les pilotes George Russell et Robert Kubica étaient présents au lancement de la Williams FW42, hier à Grove, en Angleterre.
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