Une banque de données unique sur les entraîneurs réclamée
L’instauration d’un système unique d’informations sur les entraîneurs aiderait à contrer les prédateurs sexuels dans le sport, selon le directeur général de Hockey Québec, Paul Ménard.
« Chaque personne qui a des interactions avec des jeunes à Hockey Québec doit faire vérifier ses antécédents judiciaires », a expliqué M. Ménard, hier, en point de presse.
« Dès que nous avons une information [qui pourrait porter à croire à un abus] sur un entraîneur ou quelqu’un d’autre impliqué dans le hockey mineur, nous retirons immédiatement la personne, a-t-il ajouté. Elle est alors fichée dans le système à travers le pays, mais cela demeure au hockey. Si la personne va dans un autre sport, nous ne le savons pas. »
C’est pourquoi la création d’une banque de données commune serait un atout pour les fédérations sportives, selon M. Ménard.
« Si nous avions un système commun, nous pourrions voir les cas problématiques », a-t-il dit.
M. Ménard a indiqué avoir discuté d’une telle possibilité avec Mme Charest avant le point de presse et que celle-ci avait été à l’écoute.
INQUIÉTANT
M. Ménard réagissait ainsi à l’enquête de CBC/ Radio-canada, qui rapportait dimanche que 340 entraîneurs de sport amateur avaient été accusés d’un délit sexuel entre 1998 et 2018 au Canada. En tout, 222 de ces accusations, qui ont touché 603 victimes mineures, ont mené à des condamnations.
« Nous devons être sûrs que les enfants sont dans des environnements sécuritaires, a indiqué Mme Charest. Il y a des actions qui ont été prises au Québec. Nous sommes des leaders dans le domaine, mais nous pouvons en faire davantage. »
En 2018, une motion pour protéger les jeunes athlètes contre des abus dans le monde du sport a été adoptée à l’unanimité à l’assemblée nationale. Mme Charest a aussi souligné l’existence de l’organisme Sport’aide, qui offre de l’accompagnement aux jeunes sportifs ou aux témoins de violence à l’égard des jeunes dans le monde du sport, et de la plateforme sportbienetre.ca.