Le Journal de Quebec

Il filme son miracle

En vie après un écrasement d’avion

- DOMINIQUE LELIÈVRE

Privé de moteur au-dessus de la Côte-nord, il y a une semaine, un pilote américain miraculé a capté des images saisissant­es de son sauvetage par les Forces armées canadienne­s, après s’être écrasé dans une dense forêt, et les a diffusées pour exprimer sa gratitude.

Matt Lehtinen, 37 ans, a vécu le cauchemar de tous les pilotes, le 27 juillet dernier, en perdant le seul moteur de son avion léger Cirrus-sr22 dans une région isolée au nord de Port-cartier.

Le résident de l’indiana et président de la société Tacora Resources, seul à bord, avait décollé une heure plus tôt de Wabush, au Labrador, où l’entreprise exploite une mine. Il rentrait à la maison.

L’homme, qui cumule près de 1000 heures de vol, a demandé au contrôleur aérien d’atterrir d’urgence à l’aéroport de Sept-îles, mais a vite réalisé que ce serait impossible.

« I’M GOING DOWN »

« Je me souviens de lui avoir dit : je ne peux pas, je descends ( I’m going down). J’insistais pour qu’il prenne bien note de ma position. Je savais que j’avais une chance raisonnabl­e de m’en sortir, mais que je pourrais aussi bien mourir au sol », dit le père de deux jeunes enfants, en entrevue avec Le Journal.

Le pilote estime que le parachute attaché à son avion l’a sauvé d’une « mort certaine », mais encore fallait-il le déployer au bon moment, se poser au bon endroit, et qu’on le retrouve avant qu’il n’épuise ses ressources.

L’aéronef s’est écrasé contre un arbre qui a transpercé la cabine. « J’étais à un pouce de la mort », affirme M. Lehtinen qui s’en est miraculeus­ement tiré avec une blessure mineure à une jambe.

Tout n’était pas gagné une fois au sol. Le pilote était terrifié à l’idée qu’une explosion se produise, voyant « beaucoup » de carburant se répandre. « Une fois sorti de l’avion, j’ai remarqué que je n’avais pas mon appareil GPS sur moi et, sans lui, j’étais certain que je ne serais pas secouru », raconte M. Lehtinen.

Il a pris le risque de retourner dans l’avion, où il a trouvé l’instrument en question. C’est ainsi qu’il a pu lancer un signal de détresse et communique­r (par messages textes seulement) avec les secours.

Après avoir réalisé que ses chances de survie étaient bonnes, Matt Lehtinen a décidé de documenter son expérience en espérant que d’autres puissent en tirer des leçons. C’était en plus « très utile pour demeurer calme et concentré ».

CINQ HEURES D’ATTENTE

Dans une vidéo publiée vendredi sur Youtube, qu’il dédie aux personnes qui l’ont aidé, on le voit, au beau milieu de la forêt, annoncer à la caméra qu’il a survécu à l’écrasement. On l’entend aussi s’exclamer de joie quand, cinq heures plus tard, un avion militaire et un hélicoptèr­e survolent finalement sa position.

Sa rencontre avec le premier secouriste l’a marqué. « Quand on s’est serré la main, je pouvais voir dans son regard la surprise. Il n’en revenait pas que je sois sorti vivant de l’écrasement », se remémore le rescapé en se disant « infiniment reconnaiss­ant » des efforts déployés pour l’évacuer.

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PHOTOS COURTOOISI­E Matt Lehtinen était seul à bord du CirS-SR22 qui s’est écrasé le 27 juillet dernier. vion, ralenti par un parachute, a heurté un re au sol qui est passé à un pouce de le tuer. Trè ès légèrement blessé, l’américain a filmé n exxpérienc­e et a publié une vidéo sur Youtube, r laqu uelle on peut le voir échanger des messages ec les secouriste­s, s ou encore allumer un feu dans spoir d’êt tre trouvé plus facilement. 3. Les militaires nt localisé sain et sauf cinq heures après l’écrasement. 1
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