Le Journal de Quebec

La sécurité des centres d’achats du Québec sera évaluée

- ARNAUD KOENIG-SOUTIÈRE

Les complexes commerciau­x du Québec prendront acte de la tuerie d’el Paso pour voir de quelle façon leur sécurité peut être accrue.

C’est ce que pense Ivan Beauchemin, directeur de la sécurité des Galeries de la Capitale, à Québec.

Le magasin Walmart où est survenu le massacre d’el Paso fait partie d’un complexe commercial qui a aussi été en partie évacué alors que les policiers procédaien­t à l’arrestatio­n du tireur.

Pendant ce temps, la menace d’autres suspects planait toujours sur le secteur, bien qu’elle se soit avérée non fondée.

Cette autre tuerie de masse au sud de la frontière permettra aux nombreux centres commerciau­x, même au Québec, de se pencher à nouveau sur leurs mesures d’urgence en pareille situation, selon M. Beauchemin.

« On va prendre connaissan­ce [de l’incident]. On va regarder ce qui s’est passé, comment eux ils ont réagi et comment on pourrait s’ajuster à cette menace-là », indique M. Beauchemin.

« QUESTION DE RÉFLEXE »

Selon lui, l’efficacité de la réponse des services de sécurité « est une question de réflexe », tant pour communique­r avec les forces de l’ordre le plus rapidement possible que pour leur transmettr­e les informatio­ns les plus étoffées et précises dans un court laps de temps.

Or, c’est exactement ce qui pose problème, d’après Martin Sirois, dont l’entreprise d’agents de sécurité offre ses services à travers la province.

« Au Québec, le contexte est différent parce que les agents de sécurité ne sont pas armés. Il y a deux ou trois agents dans un centre commercial, mais il y a 75 portes à surveiller », expose-t-il.

Ce désavantag­e numérique rend « presque ingérable des situations comme ça », s’inquiète M. Sirois.

« Si ça arrive au Québec, pour l’agent de sécurité, il prend ses jambes à son cou et il appelle le 911. »

C’est un dossier épineux s’il en est, et le chef d’entreprise estime qu’il serait bénéfique de « se pencher à nouveau » sur la possibilit­é pour les agents de sécurité de travailler avec une arme à feu afin qu’ils soient équipés pour faire face à des situations plus dangereuse­s.

« Mais à qui on peut donner une arme à feu pour contrôler une foule ? C’est un peu compliqué comme situation », concède-t-il, ajoutant que les demandes de clients qui veulent se procurer un service de sécurité armé sont « de plus en plus » nombreuses.

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MARTIN SIROIS Sécurité Sirois

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