Elle aurait été tuée par son fils
Le décès d’une femme de 59 ans secoue la municipalité de Baie-saint-paul
BAIE-SAINT-PAUL | Un fils de 29 ans a été arrêté hier pour le meurtre de sa mère, une commis d’épicerie de 59 ans qui a été découverte sans vie dans sa résidence de Baie-saint-paul, samedi après-midi.
L’homme dans la vingtaine a été intercepté vers 3 h du matin à Québec, en lien avec la mort de sa mère, Violaine Gagnon.
Il a été interrogé pendant de longues heures jusqu’en soirée, jusqu’au moment où les enquêteurs l’ont arrêté pour meurtre et placé en détention.
La Sûreté du Québec a confirmé qu’il s’agirait d’un « homicide intrafamilial ». Le Journal a appris que le présumé meurtrier est, en fait, le fils de la victime. Le suspect devrait comparaître aujourd’hui, alors qu’au moins une accusation d’homicide devrait être déposée.
« ELLE EN AVAIT PEUR »
La victime a été trouvée inanimée par des policiers dans son domicile de la rue Saint-adolphe, au coeur d’un quartier paisible de la municipalité, vers 14 h, samedi.
Des voisins ont mentionné que la victime entretenait une relation tumultueuse avec son fils. « C’est terrible. Elle disait qu’elle en avait peur. Elle a appelé la police deux ou trois fois », a affirmé Clément Bouchard, un résident de la rue Saint-adolphe, qui dit connaître Violaine Gagnon depuis plus de 20 ans.
Les proches et les collègues de Violaine Gagnon, une employée du IGA de Baie-saintPaul, étaient dévastés à l’idée qu’une personne ait pu lui enlever la vie chez elle.
La quinquagénaire, décrite comme timide, souriante et toujours prête à aider son prochain, travaillait depuis trois ans à la boulangerie de l’épicerie où elle était appréciée de tous. Ce sont d’ailleurs ses collègues qui ont sonné l’alarme.
« C’est une employée qui était toujours à l’heure, tout le temps au travail, dit l’un de ses patrons, Claude Ménard. Elle ne manquait jamais une journée de travail, mais hier matin [samedi], elle n’est pas rentrée. On l’a appelée cinq, six fois, et on n’avait pas de ses nouvelles. »
CHOC
Un collègue s’est finalement rendu chez elle pour constater que sa voiture était curieusement stationnée près de sa maison. « Aussitôt que j’ai su ça, j’ai dit : il faut appeler le 911 », raconte M. Ménard.
Les pires craintes des travailleurs se sont malheureusement avérées. «Dans l’après-midi, une collègue est venue m’annoncer qu’elle était décédée. Je ne le croyais pas, je n’en revenais pas. L’ambiance est très lourde aujourd’hui», a dit une commis consternée au IGA, Claudia Ringuette.
Le décès de la quinquagénaire est un grand choc pour tous les membres de la famille, a confié au Journal sa belle-soeur, Nancy Lavoie. « Elle avait un très grand coeur. Elle pensait plus aux autres qu’à elle. C’est très dur », a insisté Mme Lavoie.
L’enquête a été confiée à l’unité des crimes contre la personne de la SQ. Les enquêteurs et techniciens en identité judiciaire ont passé au peigne fin la maison de la victime, hier, et un drone a même survolé l’endroit pour prendre des images.