Un événement nudiste sème la controverse à Edmonton

AGENCE QMI | Une course à vélo entre adeptes de naturisme, qui s’est déroulée samedi dans les rues d’edmonton, en Alberta, a soulevé la controverse dans la population.

« Il y a beaucoup de plages privées, de sentiers privés, des clubs privés et ce genre d’endroits où si vous êtes un naturiste, vous pouvez vous présenter nus et faire vos propres affaires », a souligné Peter Downing, le directeur du groupe d’activistes Alberta Fights Back, qui s’offusque de la tenue de ce genre d’événement en public.

La veille de la course, il avait confié au Edmonton Journal qu’il n’aimait pas que des enfants voient des étrangers flambants nus.

« Vous empiétez sur la liberté de beaucoup de gens de ne pas voir des adultes nus dans la rue », s’est-il insurgé, appelant la population à porter plainte à la police d’edmonton.

Face à l’indignation de certains, l’organisation de la World Naked Bike Ride, qui a déjà eu lieu dans plusieurs villes au Canada et ailleurs dans le monde, a défendu l’événement.

Ils ont tenu à préciser que le nudisme n’avait rien à voir avec quelconque manifestation de sexualité en public.

« Personne ne choisit son corps et nous devons apprendre à vivre avec lui. Pour certains participants, cette course est une façon d’assumer qui ils sont », ont justifié les organisateurs dans un communiqué.

LÉGAL, SELON LES ORGANISATEURS

Selon eux, la World Naked Bike Ride est tout à fait légale puisque l’exposition à la nudité aux moins de 16 ans est condamnée par la loi canadienne seulement si elle a une finalité sexuelle.

Les policiers d’edmonton avaient pour leur part assuré vendredi qu’ils veillaient à garder l’ordre et la sécurité lors de la course.

« Les policiers ont juré de respecter le Code criminel, mais ils ont aussi juré de respecter les droits des Canadiens énoncés dans la Charte des droits et libertés. Le respect des deux lois peut être une tâche délicate, mais le Service de police d’edmonton veillera à ce qu’un équilibre soit trouvé », ont-ils indiqué dans un courriel envoyé au Edmonton Journal.