Les exportations d’aluminium et d’acier ont repris de la vigueur
AGENCE QMI | La levée des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium que les États-unis imposaient sur les produits canadiens a permis aux exportations de ces métaux de rebondir en juin.
Imposés à la fin de mai 2018 à la hauteur de 25 % pour l’acier et de 10 % pour l’aluminium, ces tarifs avaient eu pour effet de faire plonger les exportations vers les États-unis. Ainsi, les ventes d’acier étaient passées de 792,9 millions $ en mai à 492,8 M$ en juin 2018, pour finalement atteindre un creux à 380,4 M$ en mai 2019. Il s’agissait du pire résultat pour ce type d’exportation en près de 10 ans.
Sur le plan des produits d’aluminium, la valeur des exportations est passée de 855,6 M$ en mai 2018 à 400,2 M$ en mai 2019.
Statistique Canada a toutefois indiqué, dans une étude dévoilée vendredi, que les exportations ont repris de la vigueur avec la levée des tarifs, en mai dernier. Dans le cas de l’acier, les exportations ont crû de 15,8 % en juin 2019 par rapport au mois précédent, pour se chiffrer à 440,4 M$.
BOND DE 47,2 % POUR L’ALUMINIUM
Mieux encore, les ventes d’aluminium ont connu un bond faramineux de 47,2 % entre mai et juin, pour atteindre une valeur de 589,1 M$.
Par ailleurs, l’étude de Statistique Canada démontre que la réplique d’ottawa à l’imposition des tarifs avec des surtaxes équivalentes sur les produits d’acier et d’aluminium américain a eu un effet bien plus modéré au cours de la dernière année.
Les tarifs canadiens n’étant entrés en vigueur qu’au début de juillet 2018, la valeur des importations d’acier et d’autres produits tarifés, comme le ketchup et le bourbon, ont même eu le temps de bondir un mois avant l’imposition des sanctions. Le niveau d’importations a ensuite diminué sous la moyenne à partir de juillet 2018, mais de façon relativement timide. La valeur des importations d’acier a chuté de 30,5 % entre juillet 2018 et mai 2019, par rapport à l’année 2017, tandis que celle des biens de consommation n’a connu une baisse que de 10,8 %.
Pour leur part, les importations d’aluminium ont connu une mince variation à la baisse, malgré l’imposition de la surtaxe canadienne.
Si la hausse des coûts d’importations a pu nuire aux entreprises, tant importatrices qu’exportatrices, des deux côtés de la frontière, on ne peut en dire autant des gouvernements, qui ont bien profité des droits de douane.
Au Canada, les droits perçus sur les produits américains à la douane sont passés d’une moyenne mensuelle de 46,9 M$ en 2017 à 189,7 M$ après l’imposition des tarifs de rétorsion.