Le Journal de Quebec

NADAL DANS LE COIN D’AUGER-ALIASSIME

- Jean-françois Chaumont l Jfchaumont­jdm jean- francois.chaumont @quebecorme­dia.com

À l’été 2005, Rafael Nadal n’avait que 19 ans. Il débarquait à Montréal avec une confiance débordante, gagnant de quatre tournois d’importance, ceux de Monte-carlo, Madrid, Rome et Roland-garros. Il se préparait déjà à devenir le roi de la terre battue.

À sa première présence en sol montréalai­s, Nadal a détruit un préjugé contre lui en remportant la Coupe Rogers. Il n’était donc pas uniquement le joueur d’une seule surface.

Nadal a maintenant 33 ans. Il est l’une des légendes vivantes de son sport avec 18 titres du Grand Chelem, seulement deux de moins que Roger Federer et deux de plus que Novak Djokovic.

Malgré les années, l’espagnol a gardé sa même passion et son sourire de gamin. À la veille de l’ouverture de la Coupe Rogers, il a fait un retour dans le passé pour parler de l’édition de 2005 à Montréal. « Je ne sais pas quel impact ce tournoi a eu sur ma carrière, pour être honnête avec vous. Mais c’était ma première grosse victoire sur une surface dure. À cette époque, ça représenta­it beaucoup pour moi. J’avais battu Andre (Agassi) en finale. »

« J’ai toujours un bon sentiment quand je reviens à Montréal, a-t-il poursuivi. J’ai hâte encore une fois à ce tournoi. Je joue d’une façon différente aujourd’hui pour mieux préserver mon corps. Parfois, ça reste difficile. J’ai 33 ans, je n’ai plus 25 ans. »

UNE ÉTOILE EN DEVENIR

Nadal a aussi glissé quelques mots au sujet de Félix Auger-aliassime. Si le Majorquain a le statut de première tête de série à ce tournoi, il est également conscient qu’un jeune homme de 18 ans se retrouvera au centre de l’attention.

L’athlète de L’ancienne-lorette n’a pas gagné quatre tournois importants avant de se présenter à Montréal comme l’avait fait Nadal en 2005, mais il a connu une progressio­n fulgurante au classement de L’ATP. Il est passé du 133e rang mondial au mois d’août 2018 au 22e rang à la dernière parution du classement.

« Oui, Félix peut devenir l’une des prochaines grandes étoiles, a prédit Nadal. Je l’aime beaucoup, j’aime aussi son caractère. Il est un jeune très bien éduqué. Il est une bonne personne et il a une passion pour son sport. Il est exactement le type de joueur que j’aimerais voir réussir, je souhaitera­is le voir un jour au sommet. Je crois qu’il le mériterait. Je pense aussi qu’il y arrivera. »

Nadal n’est pas le premier à sortir le violon en décrivant le potentiel du jeune homme qui fêtera ses 19 ans le 8 août prochain. L’espagnol ajoute sa voix à celle de plusieurs collègues sur le circuit de L’ATP.

UN MAUVAIS SOUVENIR

Gagnant de l’édition de 2018 à Toronto, Nadal avait perdu au troisième tour à sa dernière visite sur le site du Parc Jarry. Denis Shapovalov avait surpris la planète tennis en triomphant de l’espagnol en trois manches.

« C’était un très bon match, s’est remémoré Nadal. J’avais manqué plusieurs bonnes chances. Je n’ai pas une bonne mémoire, mais je jouais pour le premier rang mondial à cette époque. Denis avait bien joué. Il était déterminé et il se servait de l’énergie de la foule. J’avais bousillé des occasions de gagner. Mais c’est ça. C’est un match dans ma carrière, c’était une défaite comme plusieurs autres. »

Deux ans plus tard, Nadal ne croisera pas sur son chemin Shapovalov à moins d’une finale entre les deux joueurs. C’est la même histoire pour Auger-aliassime qui se retrouve également dans l’autre portion du tableau.

« IL EST LE TYPE DE JOUEUR QUE J’AIMERAIS VOIR RÉUSSIR, JE SOUHAITERA­IS LE VOIR UN JOUR AU SOMMET » – Rafael Nadal

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