Le Journal de Quebec

Plus que trois joueurs

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

Avec les retraits de Novak Djokovic et Roger Federer, il y a un seul des trois ténors à la Coupe Rogers. Rafael Nadal a honoré Montréal de sa présence comme il l’a toujours fait depuis 2005.

En conférence de presse, le deuxième joueur au monde a esquissé un sourire quand un collègue lui a demandé s’il ressentait une pression additionne­lle à l’idée de participer à un tournoi sans Djokovic et Federer. « Non, je ne ressens pas plus d’attention, a-t-il répliqué. J’ai une tonne d’expérience sur le circuit. Quand j’arrive à un tournoi, je travaille sur mon jeu et je ne me soucie pas des présences ou non de Roger et Novak.»

« Le tennis est plus que trois joueurs, a-t-il poursuivi. Il y a plusieurs très bons joueurs. Et même si Djokovic et Federer participai­ent à ce tournoi, je les affrontera­is uniquement en demi-finales ou en finale. J’ai besoin de gagner plusieurs matchs avant de penser à eux.»

UNE ÉPOQUE DIFFÉRENTE

Si le tennis est plus que trois joueurs, les chiffres pensent parfois le contraire. Depuis Wimbledon en 2003, Federer (20), Nadal (18) et Djokovic (16) ont remporté 54 des 65 derniers tournois du Grand Chelem.

À 33 ans, Nadal sait qu’il a maintenant moins d’années devant que derrière lui sur le circuit de L’ATP. Il a établi une comparaiso­n intéressan­te entre ses débuts et maintenant.

« Quand j’étais plus jeune, j’avais plus d’énergie pour faire des choses, a-t-il noté. Mais il n’y avait pas les réseaux sociaux et il y avait moins d’occasions de regarder des matchs sur un portable. Il y avait plus de contacts entre les joueurs. Quand tu arrivais dans un nouveau pays, tu parlais avec tes collègues sur le circuit pour savoir quoi faire. Je préférais cette époque. Nous vivons maintenant dans un monde où les réseaux sociaux ont une grande importance, les communicat­ions sont plus virtuelles. Le monde change.»

« Sur une note personnell­e, je comprends mieux comment avoir du plaisir entre les tournois. Avant je retournais pratiqueme­nt toujours à la maison après une éliminatio­n. Aujourd’hui, je le fais encore quand les tournois se déroulent en Europe. Mais si ça se passe en Amérique du Nord pour quelques semaines, je resterai sur place. Il y a 15 ans, je n’aurais jamais fait ça. »

S’il devait tomber rapidement à la Coupe Rogers, Nadal pourrait déambuler dans les rues de Montréal avant de mettre le cap sur Cincinnati.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Rafael Nadal et Roger Federer ont croisé le fer à plusieurs reprises au fil des ans.
PHOTO D’ARCHIVES Rafael Nadal et Roger Federer ont croisé le fer à plusieurs reprises au fil des ans.

Newspapers in French

Newspapers from Canada