Une piste cyclable qui fait peur
Une majorité de résidents de la rue de l’hôpital dans le quartier Loretteville ont signé une pétition pour bloquer la construction d’une piste cyclable dans leur rue qu’ils jugent trop dangereuse.
Des citoyens de Loretteville s’insurgent contre une décision de la Ville de Québec d’aménager une piste cyclable devant chez eux, jugeant qu’elle sera dangereuse.
« C’est une piste de course, ici ! » lance Richard Genest, résident de la rue de l’hôpital. « Quand on sort de notre entrée, on a la vue complètement obstruée. S’il y a un cycliste qui arrive, on ne le voit pas », renchérit sa conjointe, Anne Lemelin. « La future piste sera dangereuse pour les cyclistes et les automobilistes », ajoute leur voisin, Yvon Allaire.
Les citoyens ont eu la surprise d’apprendre en juillet que la rue de l’hôpital, dans le quartier de Loretteville, sera bientôt réaménagée. De leur côté de la rue, la Ville compte installer une bande de stationnement le long des pelouses, puis une voie cyclable direction sud. De l’autre côté, le stationnement sera interdit, et une voie cyclable direction nord côtoiera le trottoir.
Résultat, pour sortir de leur entrée, les résidents devront franchir la rangée de voitures stationnées et ensuite la piste cyclable. Comme la rue est l’une des plus achalandées du quartier, puisqu’on y trouve un hôpital, un CLSC et des résidences pour personnes âgées, la circulation est dense. Et souvent rapide, déplorent-ils. Ils craignent de heurter un cycliste ou encore qu’une collision survienne avec une portière de voiture.
« Les cyclistes et les autos arrivent à grande vitesse. Est-ce qu’on va attendre qu’il y ait un accident? » questionne Mme Lemelin.
AUTRES POSSIBILITÉS
Les citoyens ont informé la Ville de leurs craintes et disent qu’on leur a répondu que cela s’est fait ailleurs sur le territoire et que l’aménagement serait installé de toute façon. « Il y a quelqu’un dans son bureau qui a regardé juste la théorie et qui n’est pas venu vérifier sur le terrain », reproche Richard Genest.
Ils aimeraient qu’on revoie les plans. Ils proposent de faire passer la piste dans des rues résidentielles parallèles plus tranquilles ou encore de déplacer le stationnement de l’autre côté de la rue et de faire une piste à double sens de leur côté.
PÉTITION
Ainsi, ils ont lancé une pétition qui a été signée jusqu’ici par la majorité des résidents touchés par le projet. En tout, une quinzaine de résidences et d’institutions sont concernées, en plus des nombreux patients de l’hôpital et du CLSC qui se stationnent dans la rue.
« La Ville nous a dit qu’elle avait avisé les citoyens de la tenue d’une rencontre d’information en avril, mais nous n’avons absolument rien reçu », déplore M. Allaire.