Snc-lavalin doit être plus disciplinée, dit Sabia
Si elle veut sortir de son marasme, Snc-lavalin doit rapidement opérer des changements en profondeur à sa culture et à sa discipline, a martelé hier le patron de la Caisse de dépôt, Michael Sabia.
« Un rehaussement de la culture, une progression majeure dans la discipline, une amélioration significative des systèmes et de la capacité à avoir une vue d’ensemble de chaque projet et de leur état d’avancement à la virgule près, c’est ce qui est requis », a déclaré M. Sabia au cours de la téléconférence sur les résultats semestriels de la Caisse.
« Ce que nous voulons voir et ce dont l’entreprise a besoin, c’est d’un changement de fond dans la qualité de son exécution, a-t-il ajouté. Ça touche à tout, de la politique de ressources humaines aux systèmes, jusqu’aux [types de] projets que l’entreprise choisit de réaliser. »
SENTIMENT D’URGENCE
Quand on lui a demandé si le conseil d’administration actuel de SNC était en mesure de superviser tous ces changements, Michael Sabia a répondu : « Nous croyons que l’entreprise et son conseil ont besoin d’un sentiment d’urgence accru ».
Rappelons qu’il y a deux semaines, la Caisse a posé le geste exceptionnel de publier un communiqué pour faire part de sa « préoccupation grandissante » à l’égard de Snc-lavalin alors que l’entreprise annonçait une troisième révision à la baisse de ses prévisions financières depuis le début de 2019.
M. Sabia s’est toutefois montré moins bavard lorsque Le Journal lui a demandé si la Caisse était favorable à un retrait de Snc-lavalin de la Bourse pendant que l’entreprise se réorganise, comme l’ont suggéré certains analystes.
Depuis le début de l’année, la Caisse a perdu, sur papier, environ 700 M$ en raison de la dégringolade boursière de SNC-LAvalin. L’institution est le plus important actionnaire de la firme avec une participation de près de 20 %.
Le dirigeant de la Caisse a réitéré hier que « comme investisseur à long terme nous sommes là [chez SNC] et on va rester là ».