Le Journal de Quebec

La Fédération met l’accent sur la sécurité

-

Avec l’évolution constante du monde du quad au Québec et afin d’assurer la sécurité maximale aux amateurs qui circulent en sentiers, la Fédération québécoise des clubs quads (FQCQ) vient tout juste de procéder à une refonte complète de son système de sécurité. Désormais, il y aura trois niveaux d’agents de surveillan­ce.

« Le monde du quad est en mutation. L’arrivée des véhicules côte à côte a complèteme­nt changé la donne. Il fallait trouver une nouvelle façon de fonctionne­r si on veut assurer le futur de notre loisir, souligne le directeur général de la Fédération, monsieur Danny Gagnon. C’est dans cet esprit que nous avons procédé à d’importants changement­s au niveau des agents de sentiers, afin de pousser au maximum la sécurité des gens qui pratiquent le quad. »

Les agents de premier niveau sont les agents de sentiers. « Ils relèvent du club qui les a engagés et ne peuvent intervenir que sur le territoire de ce dernier, indique le responsabl­e du service aux clubs de la Fédération, monsieur Denis Morin. Ils sont formés sur une journée par un formateur de la FQCQ. »

Leur mandat comporte quatre volets. Ils doivent assurer la sécurité dans les sentiers et voir à ce que la signalisat­ion soit présente, installée au bon endroit et selon les normes. Ils peuvent intervenir auprès des quadistes pour les informer sur les règles de sécurité, les normes sur les véhicules hors route relatives aux quads acceptés dans les sentiers fédérés. Ils ont aussi pour mandat de vérifier les équipement­s personnels des quadistes comme le casque, les souliers, les lunettes, les visières, etc.

LES AGENTS DE SENTIERS SPÉCIALISÉ­S

Ces derniers sont formés sur deux jours par un formateur de l’école nationale de Police (ENPQ). Leur formation touche essentiell­ement le dossier de la loi sur les véhicules hors route. Les agents peuvent intervenir sur le territoire du club qui les a engagés. Ils peuvent aussi agir sur le territoire de tous les clubs d’une même région si ces derniers se sont constitué une escouade régionale d’agents spécialisé­s.

Leur mandat est centré sur l’applicatio­n de la Loi sur les véhicules hors route. Leurs interventi­ons se regroupent sous deux pôles.

Dans un premier temps, ils vont établir des points de contrôle afin de vérifier les documents obligatoir­es comme le droit d’accès, les preuves d’assurances, l’immatricul­ation, le certificat d’aptitude pour les jeunes. Ils vont aussi vérifier la conformité du véhicule et de ses équipement­s de même que les équipement­s vestimenta­ires du quadistes (casque, souliers, lunettes, visière et autres).

Dans un deuxième temps, si le quadiste est en infraction, les agents spécialisé­s vont alors produire un rapport d’interventi­on comportant trois options. Il peut s’agir d’un avertissem­ent, d’une demande de transmissi­on de documents manquants par télécopieu­r dans un délai de 48 heures ou d’un rapport d’interventi­on transmis à un poste de police pour le transforme­r en constat d’infraction avec pour conséquenc­e une amende émise par la cour.

LES AGENTS DE SENTIERS PROVINCIAU­X

Cette escouade relève directemen­t du siège social de la Fédération. Le mandat de ces agents s’exerce au niveau provincial sur le territoire des 115 clubs affiliés. Ils sont formés sur deux jours par un formateur de l’école nationale de police. Leur action comporte aussi trois volets à savoir la mise en place de points de contrôle et de vérificati­ons, la demande de transmissi­on des documents manquants par télécopieu­r et l’émission si nécessaire d’un rapport d’interventi­on, qui pourrait se traduire par un constat d’infraction rédigé par un corps policier.

La présence et la fréquence d’interventi­on des agents dans les sentiers se font à partir d’une planificat­ion supervisée par le Directeur des agents de sentiers. Une planificat­ion est aussi faite par la Fédération pour son escouade d’agents provinciau­x, qui a soin d’assurer une juste rotation des clubs visités afin que l’ensemble des clubs soit couvert.

Il faut vous rappeler que l’action des agents de surveillan­ce des sentiers est exclusivem­ent localisée dans les sentiers fédérés. Cela signifie qu’ils ne peuvent intervenir sur les chemins publics puisque cette partie du réseau est couverte par les corps policiers.

« Nous avons présenteme­nt en formation plus de 500 agents de surveillan­ce qui vont travailler de concert avec les différents corps policiers », précise le directeur général Danny Gagnon.

Au Québec, il y a présenteme­nt plus de 350 000 quads qui sont immatricul­és. Ces véhicules sont de plus en plus utilisés pour le loisir, la randonnée et d’autres activités comme la chasse et la pêche. « On ne peut pas se fermer les yeux et laisser tout le monde agir à sa guise sans mettre en danger l’avenir de notre loisir. C’est pour cette raison que nous avons décidé de nous lancer à fond dans cette vaste opération de sécurité, parce que le quad au Québec, c’est un loisir de premier plan. »

Si vous utilisez un jour un quad, soyez bien conscients de vos capacités et de celles de votre véhicule. Les quads en général, côte à côte ou VTT, sont des véhicules utiles et même amusants. Il faut se rappeler toutefois que, conduits par des gens sans expérience qui vont trop loin, ils peuvent devenir très dangereux. Certes ce sont de beaux jouets, mais encore faut-il être conscient en tout temps que la responsabi­lité de bien les utiliser revient toujours à la personne qui est aux commandes.

 ??  ?? Une randonnée en quad est tellement plus agréable lorsque l’on respecte la loi et que l’on est conscient des capacités de son véhicule et de ses habiletés à le conduire.
Une randonnée en quad est tellement plus agréable lorsque l’on respecte la loi et que l’on est conscient des capacités de son véhicule et de ses habiletés à le conduire.

Newspapers in French

Newspapers from Canada