À la sauce Raonic
Le Canadien remporte son match de premier tour face à Pouille
Milos Raonic a utilisé son arme de prédilection pour se débarrasser facilement de Lucas Pouille à son match de premier tour à la Coupe Rogers. Impérial avec son service, Raonic l’a emporté en deux manches identiques de 6 à 4.
Pouille n’avait pourtant rien d’un client facile. Classé au 30e rang mondial, le Français avait battu l’ontarien lors de leur dernière confrontation, soit en quarts de finale aux Internationaux d’australie en janvier dernier.
Raonic a toutefois joué un match intelligent avec des échanges de courtes durées et des bombes au service qui ont frustré son rival. Deux statistiques résument bien cette rencontre : 16 as et aucune balle de bris concédée.
En conférence de presse, Pouille a offert une analyse des plus lucides après son revers.
« Il n’y a pas plusieurs aspects à discuter de ce match puisqu’il n’y avait pratiquement pas d’échanges, a noté le Français de 25 ans. Ça manquait de rythme, les échanges se terminaient en deux ou trois coups seulement. Dans ce type de match, ça se joue sur le service et les retours. Ça devient très difficile quand il sert aussi bien. Il a gagné près de 70 % de ses points (69 %) sur ses premières balles. Je ne parvenais pas à bien le lire sur son service. En servant aussi bien, il avait moins de pression en retour de service. »
Raonic, 19e joueur au monde et 17e tête de série à ce tournoi, avait le sentiment du devoir accompli à sa sortie du court central.
« Le plus important restera toujours de gagner et de trouver des façons pour y arriver, a résumé le géant de 6 pi 5 po. Quand je peux bien jouer en plus, ça devient un bonus. Dans l’ensemble, je suis très heureux de mon premier match. J’ai dicté le rythme. »
UNE PREMIÈRE DEPUIS 2013…
Depuis sa défaite en finale en 2013 à Montréal, Raonic avait fait de très courts passages au parc Jarry avec des éliminations d’entrée de jeu en 2015 et 2017. Ivo Karlovic et Adrian Mannarino lui avaient indiqué la porte de sortie dès le deuxième tour (il profitait d’un laissez-passer au premier tour).
« Ça ne me tracassait pas, a dit Raonic au sujet de sa première victoire en sol montréalais depuis 2013. Mais je connaissais cette statistique. J’ai une bonne mémoire pour mes rencontres. Je n’avais donc pas miraculeusement oublié ce fait avant de me présenter ici. Je suis heureux de mon match, j’avais un bon défi au premier tour contre Lucas. J’ai réussi à démarrer la machine pour ce tournoi. »
UN DUEL CANADIEN
Au deuxième tour, Raonic affrontera assurément un compatriote. Il croisera sur son chemin le gagnant du duel entre Félix Auger-aliassime et Vasek Pospisil.
Questionné à savoir s’il aurait préféré un coup du sort différent, l’ancien finaliste à Wimbledon en 2016 a offert une réponse intelligente.
« À mes débuts sur le circuit, c’était rare de voir des confrontations contre un autre joueur originaire du Canada, a-t-il répliqué. En 2013, j’avais affronté Vasek en demifinale à Montréal. Avec six Canadiens dans le tableau principal en simple, ça devait arriver. Il y a plus de probabilités que dans le passé. »