Le Journal de Quebec

À la sauce Raonic

Le Canadien remporte son match de premier tour face à Pouille

- Jean-françois Chaumont l Jfchaumont­jdm jean- francois.chaumont @quebecorme­dia.com

Milos Raonic a utilisé son arme de prédilecti­on pour se débarrasse­r facilement de Lucas Pouille à son match de premier tour à la Coupe Rogers. Impérial avec son service, Raonic l’a emporté en deux manches identiques de 6 à 4.

Pouille n’avait pourtant rien d’un client facile. Classé au 30e rang mondial, le Français avait battu l’ontarien lors de leur dernière confrontat­ion, soit en quarts de finale aux Internatio­naux d’australie en janvier dernier.

Raonic a toutefois joué un match intelligen­t avec des échanges de courtes durées et des bombes au service qui ont frustré son rival. Deux statistiqu­es résument bien cette rencontre : 16 as et aucune balle de bris concédée.

En conférence de presse, Pouille a offert une analyse des plus lucides après son revers.

« Il n’y a pas plusieurs aspects à discuter de ce match puisqu’il n’y avait pratiqueme­nt pas d’échanges, a noté le Français de 25 ans. Ça manquait de rythme, les échanges se terminaien­t en deux ou trois coups seulement. Dans ce type de match, ça se joue sur le service et les retours. Ça devient très difficile quand il sert aussi bien. Il a gagné près de 70 % de ses points (69 %) sur ses premières balles. Je ne parvenais pas à bien le lire sur son service. En servant aussi bien, il avait moins de pression en retour de service. »

Raonic, 19e joueur au monde et 17e tête de série à ce tournoi, avait le sentiment du devoir accompli à sa sortie du court central.

« Le plus important restera toujours de gagner et de trouver des façons pour y arriver, a résumé le géant de 6 pi 5 po. Quand je peux bien jouer en plus, ça devient un bonus. Dans l’ensemble, je suis très heureux de mon premier match. J’ai dicté le rythme. »

UNE PREMIÈRE DEPUIS 2013…

Depuis sa défaite en finale en 2013 à Montréal, Raonic avait fait de très courts passages au parc Jarry avec des éliminatio­ns d’entrée de jeu en 2015 et 2017. Ivo Karlovic et Adrian Mannarino lui avaient indiqué la porte de sortie dès le deuxième tour (il profitait d’un laissez-passer au premier tour).

« Ça ne me tracassait pas, a dit Raonic au sujet de sa première victoire en sol montréalai­s depuis 2013. Mais je connaissai­s cette statistiqu­e. J’ai une bonne mémoire pour mes rencontres. Je n’avais donc pas miraculeus­ement oublié ce fait avant de me présenter ici. Je suis heureux de mon match, j’avais un bon défi au premier tour contre Lucas. J’ai réussi à démarrer la machine pour ce tournoi. »

UN DUEL CANADIEN

Au deuxième tour, Raonic affrontera assurément un compatriot­e. Il croisera sur son chemin le gagnant du duel entre Félix Auger-aliassime et Vasek Pospisil.

Questionné à savoir s’il aurait préféré un coup du sort différent, l’ancien finaliste à Wimbledon en 2016 a offert une réponse intelligen­te.

« À mes débuts sur le circuit, c’était rare de voir des confrontat­ions contre un autre joueur originaire du Canada, a-t-il répliqué. En 2013, j’avais affronté Vasek en demifinale à Montréal. Avec six Canadiens dans le tableau principal en simple, ça devait arriver. Il y a plus de probabilit­és que dans le passé. »

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