Le Journal de Quebec

LE DOUBLE UNE BONNE DÉCISION

Félix Auger-aliassime a chassé la nervosité hier

- Mathieu Boulay l Mboulayjdm mathieu. boulay @quebecorme­dia.com

À Wimbledon, il y a quelques semaines, Félix AugerAlias­sime a décidé de participer au tournoi du double à la Coupe Rogers. En plus d’ajouter à son bagage d’expérience, le Québécois savait qu’il pourrait chasser une partie de sa nervosité en prévision de son premier match de simple. Une décision très logique.

Auger-aliassime est déjà un athlète mature. Par contre, comme tous les jeunes joueurs, il a encore des choses à assimiler. Celles qui ne s’apprennent pas à l’entraîneme­nt ou lors d’une discussion avec un psychologu­e sportif. Celles qu’il doit vivre pour devenir le joueur d’exception qu’il espère être un jour.

Hier, en foulant le central dès la première journée du tournoi, Auger-aliassime a enlevé une partie importante de son stress en prévision de son choc contre Vasek Pospisil, qui aura lieu cet après-midi. Il s’est familiaris­é avec la foule du stade IGA et a trouvé ses repères. Ça n’a pas de prix.

En plus, il a pu partager ce premier match en sol montréalai­s avec le vétéran Vasek Pospisil. On ne sait pas si c’est un hasard, mais le Britanno-colombien a été le premier du duo à servir. Une façon subtile d’enlever de la pression sur les épaules du Québécois.

Pour ce qui est du principal intéressé, il croit que le stress d’un tel match est divisé sur les deux personnes.

« Jouer en double est un peu différent, car tu fais partie d’une équipe, a souligné Auger-aliassime. À compter de ce moment, tu es beaucoup moins nerveux.

« Aujourd’hui, j’étais heureux d’être sur le terrain avec Vasek et de jouer devant un stade presque plein. C’est très important pour chaque joueur de s’entraîner ou de jouer un match sur le central avant son premier duel [en simple].

« J’ai été en mesure de m’adapter à la surface et je pense que c’est une chose très importante. »

LE VRAI SHAPO

En soirée, on a vu le vrai Denis Shapovalov. Enfin, diront certains. C’est une performanc­e encouragea­nte pour celui qui avait été éliminé au premier tour lors de ses quatre derniers tournois.

Sa victoire contre Pierre-hugues Herbert est un pas en avant. Cependant, on sent que sa confiance est encore fragile. On aura une meilleure idée de sa force mentale au prochain tour, alors qu’il se mesurera à Dominic Thiem, le deuxième favori du tournoi.

Soit dit en passant, Thiem n’a toujours pas gagné de rencontres en cinq présences au Canada.

LA CLASSE DE MILOS

Milos Raonic n’a pas raté sa rentrée dans le tournoi. Il a défait le Français Lucas Pouille en 72 minutes pour assurer au Canada d’avoir un représenta­nt au troisième tour. Une performanc­e solide malgré les maux de dos qui le tenaillent depuis plusieurs semaines.

L’ontarien était en forme. Son service l’était tout autant. Avec Raonic, tout roule sur des roulettes quand il sert avec puissance et confiance.

Raonic ne voulait pas faire l’impasse sur la Coupe Rogers. Il tenait à venir à Montréal et il l’a prouvé avec un beau geste. Il a livré son entrevue à TVA Sports en français du début à la fin. Ce qui a agréableme­nt surpris l’animateur Jean-philippe Bertrand. De la grande classe de sa part.

FERNANDEZ À L’ÉCOLE

Pendant ce temps, à Toronto, Leylah Annie Fernandez a subi une dure défaite de 6-0 et 6-1 contre la 91e joueuse mondiale, Marie Bouzkova. On peut dire que la Québécoise est allée à l’école au cours de cette rencontre.

Ça fait partie du bagage d’expérience qu’elle va acquérir au cours de sa première année chez les profession­nelles. On peut parier qu’elle aura tiré plusieurs leçons au cours de ce match plus difficile.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada