Le maire d’une petite ville défend sa paie de 173 000 $
Le premier magistrat de Saint-lin affirme travailler 80 à 90 heures par semaine
Sa ville ne compte peut-être que 22 171 habitants, mais le maire de Saint-lin-laurentides trouve qu’il mérite amplement son salaire, similaire à celui de Régis Labeaume, à la tête de la capitale nationale du Québec.
L’an dernier, Patrick Massé a touché une rémunération de 173 098 $, à peine 1300 $ de moins que son collègue maire de Québec.
Selon M. Massé, il s’agit là d’une « situation exceptionnelle » puisque le remplacement temporaire du préfet de sa municipalité régionale de comté a occasionné une augmentation de 30 000 $ sur sa paie.
Néanmoins, loin de lui l’intention de cacher son salaire ou d’en être gêné. Sa rémunération globale de 2018 est « juste », compte tenu du travail accompli.
« Je faisais de 80 à 90 heures par semaine, se rappelle-t-il. Je connais ma charge de travail. [...] Ici, on a une petite équipe de travail qui nécessite une grande implication du maire ».
7 JOURS SUR 7
« C’est du sept jours sur sept. Les soirs, il y a aussi souvent des assemblées citoyennes, des consultations, etc. On a des activités presque toutes les fins de semaine depuis qu’on est en poste, soit environ six ans. Mais c’est un choix. Je suis heureux de ça », assure-t-il.
Selon Patrick Massé, la population connaît peu le travail des élus municipaux et sous-estime généralement la quantité de travail liée à la fonction de maire.
Lui-même, lorsqu’il a quitté le domaine de l’automobile pour plonger en politique municipale, en a été surpris.
« Tu n’as pas de répit comme maire. Tu veux toujours t’assurer que tout fonctionne bien pour l’ensemble des citoyens qui t’ont élu. Je m’y attendais. Mais pas à ce niveau-là. Je ne pensais pas en toute honnêteté que ça serait autant d’heures de travail », dit-il.
QUESTIONNEMENT NORMAL
Le maire Massé avoue qu’il comprend pourquoi des citoyens peuvent se questionner sur la rémunération des maires, qui peut s’avérer complexe au palier municipal.
« En plus, on part de loin comme élus. On n’a pas toujours eu bonne presse. C’est important de remettre les pendules à l’heure et de dire qu’on travaille, qu’on fait bien ça et qu’on est rémunérés selon notre charge de travail. »