Le Journal de Quebec

Labeaume ne veut pas d’une offre de jeux gérée par le privé

Le maire de La Malbaie doute aussi du projet des Hurons

- PIERRE COUTURE ET JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON

Après avoir ouvert la porte à l’aménagemen­t d’un casino à Sainte-foy, le chef de la Nation huronne-wendat abandonne l’idée, mais n’écarte pas la possibilit­é d’offrir une nouvelle offre de jeux dans la capitale. Un scénario qui ne rassure pas le maire Labeaume, et dont doute son homologue de La Malbaie.

Hier, le grand chef de la Nation huronne-wendat a tenu à nuancer ses propos et fait maintenant valoir qu’un projet de casino ne verrait certaineme­nt pas le jour à Sainte-foy sur les terrains qui appartienn­ent actuelleme­nt au fédéral.

« On va oublier cela », a-t-il dit au Journal, alors que la veille, il avait laissé la porte ouverte à un tel projet de développem­ent.

En avant-midi, craignant une augmentati­on de la criminalit­é, le maire de Québec, Régis Labeaume, s’était dit faroucheme­nt opposé à un casino géré par les Hurons. Son cabinet a précisé en après-midi qu’il demeurait opposé à un projet sur le territoire de Wendake.

« C’est non au casino. Un non très clair », a réagi le maire de Québec. « La Ville de Québec n’acceptera jamais un casino qui ne sera pas géré par Loto-québec. C’est non, mais absolument non. Si quelqu’un insiste, on va se battre à mort », a-t-il ajouté.

Le maire de La Malbaie a discuté avec le chef Konrad Sioui, hier matin, au sujet de ses intentions pour l’ouverture d’un nouvel établissem­ent de jeux dans la région.

« Vendredi, le premier ministre du Québec a réitéré son engagement envers le casino de Charlevoix. Je ne pense pas qu’un partenaria­t avec la nation huronne-wendat soit quelque chose de possible. Le maire Labeaume a aussi fermé la porte. L’acceptatio­n sociale n’est pas gagnée », répond le maire Michel Couturier.

« On va être attentif à ce développem­ent, mais ce n’est pas quelque chose qui va m’empêcher de dormir en ce moment. [...] À court terme, je ne pense pas qu’il va arriver grand-chose », poursuit-il.

TOUJOURS DANS LES PLANS

M. Sioui soutient qu’un projet de construire et diriger une maison de jeux fait toutefois toujours partie des plans de sa communauté. « Ça pourrait être à Wendake ou ailleurs. »

Le grand chef Sioui n’en démord toutefois pas. Si le Salon de jeux de Québec déménage, il veut que la Nation huronne-wendat soit impliquée dans le projet.

« S’il y a un déménageme­nt du Salon de jeux de Québec de Loto-québec, et ce, peu importe où il est, on veut être impliqué avec les joueurs et participer au développem­ent. On aimerait être partie prenante avec Loto-québec. On veut être partenaire », a-t-il insisté.

Jeudi, le ministre des Finances, Éric Girard, a fait valoir que Québec envisageai­t de déménager le Salon de jeux de Québec sans bonificati­on.

— Avec la collaborat­ion de Taïeb Moalla

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