Un abattoir forcé de ralentir la cadence
La pénurie de médecins vétérinaires affecte l’industrie
RACINE | La pénurie de maind’oeuvre se fait ressentir même chez les médecins vétérinaires, qui peinent à répondre à la demande. Les activités d’un abattoir de Racine, en Estrie, sont d’ailleurs considérablement ralenties à cause de cette problématique.
Après des mois de démarches administratives et de préparation sur le terrain, le nouvel abattoir de Racine débutait ses opérations mercredi. Les propriétaires ont investi près de 2 millions $ et rassemblé une équipe d’employés pour être en mesure de produire cinq jours par semaine.
Toutefois, le ministère de l’agriculture est incapable de fournir à l’entreprise un médecin vétérinaire officiant à temps plein pour superviser les activités d’abattage. Les règles obligent cette présence. Devant cette situation, l’abattoir pourra opérer seulement deux jours par semaine.
La problématique a des impacts sur les producteurs bovins de la région, qui devront payer des coûts de transport pour faire abattre leur bétail ailleurs, ou qui retarderont l’abattage de leurs bêtes.
INDUSTRIE LAITIÈRE
La pénurie de vétérinaires se fait ressentir également dans l’industrie laitière. « Très peu de vétérinaires décident de se consacrer aux bovins. C’est plus compliqué, il arrive souvent des urgences la fin de semaine, il faut trouver une solution », a mentionné le président des Producteurs de lait du Québec, Bruno Letendre.
Au Québec, on compte 2650 médecins vétérinaires. Treize pour cent d’entre eux travaillent auprès des animaux bovins et 5 % en inspection des aliments.
L’UPA l’estrie propose au gouvernement d’alléger les règles et de permettre à des techniciens en santé animale d’agir comme inspecteurs.