Le Journal de Quebec

La firme Element AI amasse 200 millions $

La start-up peine à lancer de nouveaux produits

- FRANCIS HALIN

Deux ans après une ronde record de 137 millions $, la start-up d’intelligen­ce artificiel­le Element AI a annoncé hier avoir amassé 200 millions $, dont la moitié de l’argent provient de la Caisse et du gouverneme­nt du Québec.

Hier, la jeune firme Element AI, qui est très visible sur les réseaux sociaux et lors d’événements publics ici comme à l’étranger, s’est contentée de publier un maigre communiqué faisant étant de son nouveau 200 millions $.

La start-up québécoise, qui aide les entreprise­s à mieux gérer leurs données grâce aux outils de l’intelligen­ce artificiel­le, a décliné toutes les demandes d’entrevues. Même chose pour la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).

ARGENT PUBLIC

Or, la moitié des 200 millions $ annoncés hier vient du gouverneme­nt du Québec, qui a investi 25 millions $ en capital-actions le mois dernier, et de la Caisse, qui y injecterai­t plus de 75 millions $, selon des informatio­ns du Globe and Mail.

L’autre 100 millions $ est l’argent d’investisse­urs comme Mckinsey & Company, propriétai­re de Quantumbla­ck, ou encore de fonds tels Data Collective, Hanwha Asset Management, la Banque de développem­ent du Canada (BDC) et Real Ventures.

Ces dernières semaines, plusieurs ont remis en question la stratégie d’affaires d’element AI, qui peine à lancer de nouveaux produits comme promis. Des sources près du dossier ont confié au Journal que les investisse­urs avaient exigé des changement­s à cet égard.

Hier, dans un communiqué, son PDG Jean-françois Gagné a reconnu que «l’opérationn­alisation de L’IA est actuelleme­nt le défi le plus difficile de l’industrie » et qu’il voulait «tirer parti de l’expertise de chacun pour commercial­iser des solutions D’IA».

Une préoccupat­ion qui ne semble pas avoir échappé à la Caisse, qui veut «transforme­r Element AI en une société commercial­e qui anticipe les besoins des clients et crée des produits », selon les mots du communiqué de son vice-président et chef des Investisse­ments au Québec et Planificat­ion stratégiqu­e globale, Charles Émond.

PARACHUTE DORÉ

Depuis le 9 septembre dernier, un haut dirigeant de la Caisse, Thomas Birch, siège au conseil d’administra­tion d’element AI aux côtés de Jean-françois Gagné, président et chef de la direction, et des administra­teurs Jean-sébastien Cournoyer, Yoshua Bengio et Matt Ocko.

Ces derniers jours, Element AI s’est retrouvée au centre d’une tempête quand The Logic a soutenu que son PDG, Jean-françois Gagné, prévoyait quitter sa start-up en se négociant un parachute doré, ce qu’avait nié avec fermeté Element AI.

Rappelons que l’été dernier, Jean-françois Gagné, PDG, et son épouse Anne Martel, v.-p. aux opérations, actionnair­es de l’entreprise par l’entremise de leur fiducie familiale Gagné-martel, se sont payé une maison de 2,1 M$ dans la métropole. – Avec la collaborat­ion

d’andrea Valeria

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PHOTO TIRÉE DE TWITTER Le PDG d’element AI, Jean-françois Gagné, qui multiplie les apparition­s dans des événements publics pour parler d’intelligen­ce artificiel­le, a refusé hier d’accorder des entrevues aux médias après l’annonce de son nouveau 200 M$.

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