Une relève féminine bien présente au Québec
« La chasse au petit et gros gibier attire de plus en plus de femmes, on peut donc considérer que celles-ci représentent une part importante de la relève pour cette activité traditionnellement réservée aux hommes. »
Voilà comment Sylvain Carrier, de la direction des communications du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, résumait la situation alors qu’il était questionné sur la présence des femmes à la chasse.
L’enquête sur les chasseurs québécois en 2016 a révélé deux faits concernant la relève en chasse. D’abord, on y apprend que les femmes représentent 25 % des chasseurs de la relève. Ensuite, les chasseurs de la relève sont de plus en plus nombreux par rapport à leurs prédécesseurs à s’initier en débutant par la chasse au chevreuil ou à l’orignal.
« On peut donc affirmer sans se tromper que les femmes sont une part de la relève plus importante qu’autrefois », affirme M. Carrier.
Il y a un peu plus de 700 000 chasseurs au Québec et les femmes représentent 13 % des adeptes.
En 2005, elles étaient 31 013 à détenir un certificat de chasseur. Ce nombre a bondi à 38 458 en 2018, une hausse de 24 %.
La question est de savoir d’où provient l’engouement des femmes à pratiquer la chasse.
Depuis 2009, le gouvernement soutient financièrement les organismes régionaux et nationaux qui souhaitent réaliser des projets d’initiation favorisant la relève en chasse, pêche et en trappage, notamment grâce au programme Relève et mise en valeur de la faune. Les femmes étant sous-représentées dans la pratique de ces activités, elles ont été ciblées comme étant un groupe dont le potentiel de développement de la relève était prometteur.
PROGRAMMES POPULAIRES
Des initiatives des partenaires fauniques du ministère sont destinées aux femmes. Il faut penser à La chasse au féminin ou encore au programme Fauniquement femme Latulippe de la Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs, le premier du genre au Québec.
Ces programmes sont de plus en plus populaires. Ils permettent aux femmes d’acquérir des connaissances de base nécessaires à la pratique de la chasse, de s’initier à la chasse par le mentorat, et ce, dans un environnement sécuritaire. La proportion de femmes ayant suivi le cours d’initiation à la chasse avec arme à feu s’élevait à 29 % en 2018 parmi les 18 500 participants.
Le tableau ci-dessous illustre l’augmentation du nombre de chasseuses au Québec entre 2005 et 2018.