Études supérieures : les collèges privés, un atout
Après leur secondaire, bon nombre de jeunes choisissent de se diriger vers un établissement privé pour leurs études collégiales.
Même à ce niveau, on se soucie des étudiants ayant des besoins particuliers. Au Québec, on compte une vingtaine de ces établissements subventionnés par le gouvernement. La majorité d’entre eux sont membres de l’association des collèges privés du Québec (ACPQ).
Son directeur général Patrick Bérubé, parle avec fierté de ce qui est accompli dans le réseau privé. « Par exemple, la proportion d’étudiants ayant des besoins particuliers qui fréquentent nos collèges se rapproche de celle du public. Nous constatons aussi que la tendance est ascendante et nous avons la responsabilité et l’obligation de bien les desservir », souligne-t-il. Les profils sont variés. Selon sa situation, un étudiant pourrait avoir accès à un accompagnateur, à du temps supplémentaire pour faire ses travaux ou ses examens. D’autres mesures d’accommodement peuvent aussi être mises en place pour des limitations physiques ou du matériel spécialisé comme un ordinateur en braille dans le cas d’un handicap visuel.
La force du regroupement
Pour continuer d’innover, un incubateur d’idées a pris naissance en 2016 au sein des collèges de L’ACPQ. « Le comité créé en 2017 a fait ressortir des pistes de développement orientées vers une pédagogie inclusive, c’est-à-dire une conception universelle des apprentissages. On cherche de nouvelles approches pour répondre aux besoins de l’ensemble, afin d’éviter la stigmatisation », résume monsieur Bérubé. Des projets sont testés sur une base volontaire et les résultats sont partagés avec la communauté. Fait intéressant, certaines solutions n’entraînent aucun coût additionnel, lorsqu’il s’agit simplement de changer un peu les façons de faire.
Contribution sociétale
Monsieur Bérubé cite des études démontrant une plus-value des collèges privés. « Parmi tout le réseau collégial, les étudiants du privé réussissent mieux avec un écart supérieur moyen d’environ trois points. Le taux d’obtention du diplôme dans la durée prescrite est de 23 % plus élevé qu’au public. En accédant plus vite au marché du travail et en payant des impôts, nos diplômés apportent une contribution au revenu annuel des Québécois qui peut se chiffrer jusqu’à 400 millions de dollars annuellement », conclut le directeur général de L’ACPQ.