Hydro recule après avoir voulu embaucher son propre « journaliste »
Hydro-québec fait son mea culpa et a décidé de reculer, hier, après avoir publié une offre d’emploi visant à embaucher un « journaliste ».
Cette mise au point survient après une sortie musclée du président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), Stéphane Giroux, qui jugeait inacceptable l’utilisation du terme « journaliste » pour désigner un employé de la société d’état.
Hydro-québec avait récemment mis en ligne sur son site internet une offre d’emploi pour deux producteurs de contenus, dont un « journaliste » et un « vidéaste ».
DANGEREUX MÉLANGE
« C’est ahurissant. Si je n’étais pas assis, je tomberais par terre », a déclaré Stéphane Giroux, en entrevue avec l’agence QMI.
« Le rôle d’un journaliste c’est de servir l’intérêt public. À partir du moment où il sert le corporatif, on parle de gens de communications, de relations publiques, de propagandistes, mais pas de journalistes », a-t-il ajouté.
« Hydro-québec est à la recherche de deux crinqués pour un nouveau projet de création de contenus : un ou une journaliste et un ou une vidéaste. L’idée, c’est de présenter des solutions aux enjeux environnementaux, mais différemment : en créant du contenu vidéo pertinent, divertissant et original que les gens auront (vraiment) envie de regarder », pouvait-on lire sur le site internet d’hydroQuébec avant que l’annonce ne soit modifiée.
Pour le président de la FPJQ, Stéphane Giroux, il s’agissait d’un dangereux mélange des genres. Si le terme de « journaliste » n’est pas un terme protégé au Québec, c’est la première fois qu’une société d’état l’utilise pour désigner un poste de relationniste, selon lui.
Stéphane Giroux se questionne toutefois sur les motivations d’hydro-québec au moment où les entreprises médiatiques du Québec connaissent une crise sans précédent liée à la perte de leurs revenus publicitaires.