Projets menacés à Québec et à Montréal
Contrairement à ce qu’il affirmait cette semaine, l’engagement du chef conservateur Andrew Scheer à financer ses promesses en réduisant les investissements prévus dans les infrastructures menace la construction d’un tramway à Québec, en plus de certains projets prévus à Montréal.
1,6 MILLIARD À RISQUE
En juin dernier, la mairesse Valérie Plante a accepté de « passer » à la Ville de Québec les 800 millions nécessaires à la réalisation de son réseau de transport structurant, à même les sommes qui étaient réservées à Montréal pour les cinq premières années de l’entente bilatérale intégrée (EBI) entre le gouvernement fédéral et celui du Québec. En échange, la Métropole obtenait la garantie de chacune des parties qu’elle serait compensée dans les cinq années suivantes pour financer ses projets, dont l’électrification des autobus de la STM et le train entre le centre-ville et Lachine.
Or, si on réduit les investissements totaux en infrastructures, nécessairement, Montréal aura moins. À la ville, on évalue que c’est une somme de 1,6 milliard qui est en jeu, ce qui compromettrait la réalisation de projets de 4 milliards financés conjointement avec Québec.
REVOIR SA COPIE
En conséquence, le cabinet de Valérie Plante a avisé hier ses partenaires de la Ville de Québec et du gouvernement du Québec qu’elle reprendra les 800 millions cédés pour la réalisation du tramway si le parti qui formera le gouvernement fédéral à compter de lundi prochain ne s’engage pas à maintenir L’EBI dans ses termes actuels.
Voilà qui a de quoi rendre beaucoup de monde nerveux. De grosses sommes sont en jeu.
En répétant ses différents engagements cette semaine, Andrew Scheer ne savait peut-être pas qu’ils étaient contradictoires. Par contre, il devra peut-être revoir sa copie, parce que se mettre à dos tant Montréal que Québec à trois jours des élections, ça part bien mal la sortie de votes.