Il s’intéressait à Hydro-québec, selon une ex-cadre
Une cadre d’hydro-québec a été la cible des questions de Marc Bibeau concernant le processus d’octroi des contrats par la société d’état, ont noté les policiers de L’UPAC qui travaillent à l’enquête Mâchurer.
Marie-josée Nadeau, qui a été vice-présidente et secrétaire générale d’hydro-québec, leur a raconté avoir reçu un appel de M. Bibeau durant l’été qui a suivi l’élection des libéraux au printemps 2003.
M. Bibeau voulait connaître les procédures d’hydro-québec dans les grands projets, selon
Mme Nadeau, dont le mari, Yves Séguin, était à cette époque ministre du gouvernement Charest.
« Peut-être voulait-il savoir où une possible influence aurait pu être exercée, je ne suis pas naïve. Je n’ai pas ouvert de porte, il l’a compris et il n’a pas insisté », a-t-elle déclaré aux enquêteurs de L’UPAC en octobre 2014.
« Aucune information ne lui a été transmise de ma part », a-t-elle dit aux policiers en parlant du collecteur de fonds libéral.
« Par souci de transparence », elle a ensuite avisé le président-directeur général de la société d’état, André Caillé, de cet appel de M. Bibeau.
LA SÉLECTION D’UN COMITÉ
M. Caillé a affirmé dans une entrevue avec notre Bureau d’enquête que M. Bibeau cherchait à comprendre le fonctionnement et la composition du comité des services techniques chargé de choisir les firmes de génie-conseil.
« Il voulait savoir qui [est-ce qui] les choisissait et quand ce serait connu », a-t-il dit.
Mais il n’était pas question de donner cette information qui, une fois le processus complété, devient publique, a-t-il indiqué.
« La seule réponse qu’on lui a faite, et ça n’a pas l’air d’avoir été satisfaisant, c’est : ‘‘quand le comité aura fait ses recommandations et que le c.a. en aura disposé, vous serez informé’’. »
Par l’intermédiaire de son avocat,
Marc Bibeau a décliné notre demande d’entrevue.