La CMQ confirme l’ouverture d’une nouvelle enquête sur Émile Loranger
La Commission municipale du Québec (CMQ) a confirmé hier avoir bel et bien ouvert une nouvelle enquête, de sa propre initiative, cet été, pour des agissements impliquant le maire de L’ancienne-lorette, Émile Loranger.
« C’est une enquête de vérification débutée cet été par la Direction du contentieux et des enquêtes. C’est en lien avec les agissements de M. Loranger lorsqu’il voulait partir de la Ville, il y a quelques mois », a fait savoir Isabelle Rivoal, porte-parole de la CMQ, au Journal.
L’information a commencé à filtrer mardi soir lorsque le conseil municipal de L’ANcienne-lorette a unanimement libéré le greffier et avocat de la Ville, Claude Deschênes, de son obligation de respecter le secret professionnel qui le lie à la municipalité.
M. Deschênes a affirmé aux conseillers municipaux avoir reçu une lettre de la CMQ vendredi dernier pour lui demander de témoigner dans une affaire impliquant le maire.
VERSIONS CONTRADICTOIRES
En octobre 2018, des pourparlers ont eu lieu entre le conseil municipal et M. Loranger au moment où ce dernier était visé par une plainte en harcèlement psychologique.
Selon une des versions, le maire Loranger aurait tenté, à ce moment-là, de négocier sa démission, tout en demeurant consultant pour la Ville.
Or, la mairesse suppléante, Sylvie Falardeau, a démenti mardi soir cette version en affirmant que « nous, les membres du conseil, avons demandé en octobre 2018 à M. Loranger de quitter moyennant un contrat de consultant […] C’est M. Loranger qui a refusé. Donc, ce n’est pas M. Loranger qui a essayé de monnayer son départ. »
Contacté hier matin à son domicile, Émile Loranger n’a voulu émettre aucun commentaire.
Le maire de L’ancienne-lorette purge depuis jeudi dernier, 24 octobre, une suspension de 60 jours infligée par la CMQ à cause de trois manquements à l’éthique.