Opposition au projet d’une école sur le site de l’ancien zoo
Des groupes militent pour la création d’un parc récréatif municipal
Des acteurs régionaux émettent de sérieuses réserves à propos du projet de construction d’une école sur le site de l’ancien Jardin zoologique du Québec. Ils réclament plutôt que les terrains et les bâtiments soient cédés à la Ville de Québec pour créer un parc récréatif municipal.
Dans un mémoire présenté hier par la Table de quartier Orsainville, il en coûterait 2 M$ pour remettre en état les pavillons, incluant la serre indo-australienne, et les terrains.
« Ce que nous demandons au gouvernement du Québec, c’est de préserver l’intégrité et l’unité de tout le parc », a déclaré Michel Pépin, porte-parole de la Table, qui est appuyée par une dizaine d’organismes.
Les responsables insistent pour que la Ville de Québec entreprenne des discussions avec le gouvernement pour acquérir le site afin d’y développer un parc récréatif municipal.
« On travaille pour rendre ce parc accessible depuis 2015 », a fait part Michel Lagacé, également porte-parole.
La construction sur le site d’une école secondaire de 1200 élèves, comme souhaité par la Commission scolaire des Premières-seigneuries, aurait des conséquences irréversibles, selon eux, puisqu’une grande superficie du parc serait affectée par ce projet.
De plus, une conduite principale pour les eaux usées serait située sous le stationnement, ce qui viendrait gonfler les coûts de construction de l’école, a affirmé M. Lagacé.
De son côté, le président de la Société éducative Roger-van den Hende, Jean-denis Brisson, croit qu’il est possible de créer un parc avec une vocation scientifique. « Il y a possibilité de faire autre chose avec le zoo. L’équipement est déjà là », a-t-il soutenu.
RÉCUPÉRER LA SERRE
La serre, qui a été construite en 2002 au coût de 14 M$, et qui est fermée depuis 2006, est toujours récupérable, d’après la Table de quartier Orsainville.
Michel Lagacé, un ancien biologiste aujourd’hui à la retraite, a travaillé pour l’aquarium du Québec et la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ). Il a effectué plusieurs visites à l’intérieur de la serre au cours des dernières années.
Dans le mémoire, on estime que l’état de la serre indo-australienne est « bon », malgré un déficit d’entretien.
À partir des données de la SÉPAQ, la Table évalue qu’il faudrait investir 800 000 $ pour sa remise en état, une somme qui est comprise dans les 2 M$ avancés pour relancer le site. La serre n’est plus chauffée depuis plusieurs années.
« Il faudrait repartir les systèmes, mais c’est possible », a ajouté M. Lagacé.
En fin de journée, la Ville a répondu qu’elle n’est pas intéressée à reprendre le terrain de l’ancien zoo. « Nous saluons l’initiative de la Table de quartier et sa proposition, mais ce terrain appartient au gouvernement du Québec qui en est le propriétaire et gestionnaire. La Ville n’est pas partie prenante dans le dossier », a-t-on communiqué par écrit.