Le Journal de Quebec

Peine de 23 ans confirmée pour le tyran de la Beauce

Il a échoué dans sa tentative de faire réduire sa peine

- NICOLAS SAILLANT

L’homme reconnu coupable d’avoir infligé les pires sévices physiques et sexuels à 13 de ses proches, dont ses neuf enfants, a échoué dans sa tentative de faire réduire sa peine de 23 ans.

Les trois juges de la Cour d’appel n’ont pas fait durer le suspense bien longtemps lors de l’audition de l’avocat du tyran qui souhaitait faire diminuer sa peine.

Le 29 novembre 2018, le « tyran de la Beauce » a été condamné à une peine de 23 ans de pénitencie­r après avoir été reconnu coupable de 47 chefs d’accusation d’agressions sexuelles armées, voies de fait armées, séquestrat­ion et d’avoir déchargé une arme à feu notamment.

Les victimes sont ses neuf enfants ainsi que son ex-conjointe, aujourd’hui décédée, de même que trois mineures, dont deux gardiennes à l’époque des faits.

L’homme de 65 ans a « assouvi son appétit sexuel et son sadisme » sur ses victimes entre 1983 et 2005.

SUR LE BANC

Les trois juges, dont la juge en chef de la Cour d’appel, ont répliqué, souvent coup pour coup, aux arguments de l’avocat du tyran, Me Stéphane Harvey. Sur les regrets « sincères » exprimés par l’accusé présentés comme un argument pour réduire sa peine de 23 ans à 15 ans, la juge Nicole Duval Hesler a répondu à Me Harvey : « Le juge [de première instance] ne l’a pas cru […] Je suis plus portée à croire le juge que vous. »

Après que l’avocat eut tenté de minimiser les gestes de son client, l’autre juge, Dominique Bélanger, a aussi répliqué à l’argument. « Il a tiré dessus [sur ses victimes] avec une carabine. » Avant d’ajouter, « parlant pour moi-même, je vais être difficile à convaincre ».

« AUCUNE ERREUR »

Après s’être retirés quelques minutes, les juges ont refusé la demande de l’appelant sans même entendre la poursuite.

Ils ont entériné la décision du juge René de la Sablonnièr­e en indiquant que sa décision ne comportait « aucune erreur » et que ses motifs étaient rédigés avec « grand soin et grande rigueur ».

L’accusé a été nommé le tyran de la Beauce puisqu’il ne peut formelleme­nt être nommé afin de protéger les victimes.

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