Pour prolonger le suspense
Valtteri Bottas obtient la position de tête à Austin ; Lewis Hamilton n’est que cinquième
AUSTIN, Texas | La mission s’annonce pourtant impossible pour Valtteri Bottas, mais on ne pourra lui reprocher de tout tenter pour prolonger le suspense.
Seul pilote à pouvoir inquiéter son coéquipier Lewis Hamilton dans sa quête d’un sixième titre mondial en F1, le Finlandais a fait le boulot hier à Austin quand il a décroché la position de tête en prévision du Grand Prix des États-unis qui sera disputé aujourd’hui.
En parcourant le Circuit des Amériques en un temps record de 1 min 32,029 s dans la troisième et dernière ronde de qualifications, Bottas, à bord de sa Mercedes, a devancé par des poussières la Ferrari de Sebastian Vettel (1:32,041) et la Red Bull de Max Verstappen (1:32,096).
À peine 67 millièmes de seconde ont départagé les trois premiers sur la grille de départ.
Hamilton, lui, s’est contenté du cinquième rang, devancé par la Ferrari de Charles Leclerc. Le Québécois Lance Stroll s’est classé au 14e rang au volant de sa Racing Point.
MERCI À L’ÉQUIPE
Si Bottas a cette réputation « d’éternel deuxième » chez les Flèches d’argent, il peut se vanter d’avoir récolté une position de tête de plus (cinq contre quatre) que son partenaire cette année.
« La voiture n’était pas à mon goût vendredi, a indiqué Bottas, mais notre équipe a su apporter les correctifs. Cette séance de qualifications a été excitante et très serrée. J’ai su tirer mon épingle du jeu au bon moment. »
QUE QUATRE POINTS
Depuis la course inaugurale à Austin en 2012, toutes les victoires ont été acquises par des pilotes qui se sont élancés de la première ligne au départ.
Bottas est le premier à le reconnaître que c’est le résultat de la course qui compte. Que sa marge d’erreur est inexistante.
S’il ne gagne pas le GP des États-unis, il offre le championnat à Hamilton. Ce dernier sera aussi couronné champion du monde s’il termine au 8e rang (pour récolter les quatre points nécessaires), peu importe le résultat de Bottas.
ÉLIMINÉ EN Q2
Classé 14e, Stroll, lui, inscrit son meilleur résultat en qualifications à Austin. Il avait obtenu le 15e rang (à bord d’une Williams) à ses deux premières présences à Austin.
« J’ai connu une première ronde (Q1) satisfaisante, a indiqué le pilote de l’écurie Racing Point en entrevue au Journal. Dans la seconde (Q2), ma trajectoire n’a pas été idéale au premier virage lors de mon dernier tour rapide.
« J’ai dû perdre alors près de trois dixièmes de seconde. Le mal était fait. Je savais dès lors que je ne serais pas en mesure de combler l’écart pour atteindre la ronde finale (Q3).
« Je pense que je méritais de terminer 11e ou 12e en Q2. Mais c’est toujours comme ça en qualifications. Tu es à la limite et un petit détail peut faire une grosse différence. J’espère obtenir un bon départ, comme je suis capable, et on verra par la suite. Mon but, c’est évidemment de remonter le peloton, connaître une bonne fin de course et inscrire des points. »
PÉREZ EN MODE… COURSE
Pour une rare fois, Stroll s’est classé devant son coéquipier Sergio Pérez en qualifications.
Toutefois, le Mexicain n’a jamais forcé la note, sachant qu’il s’élancera de la dernière position (de la ligne des puits de ravitaillement en fait) quand les feux rouges vont s’éteindre à Austin dimanche.
Pérez a été pénalisé la veille par les commissaires quand il n’a pas immobilisé sa monoplace pour la pesée obligatoire pendant la deuxième séance d’essais libres.
Classé 19e en qualifications, entre les Williams de George Russell et de Robert Kubica, Pérez s’est surtout concentré sur les longs relais en prévision de la course.
Cette pénalité a d’ailleurs incité son équipe à procéder au remplacement de plusieurs composants importants, dont le moteur.