EXPLOSION DES SALAIRES AU RTC
Le nombre d’employés qui gagnent 100 000 $ et plus a triplé
Le nombre d’employés empochant une rémunération de 100000 $ et plus a presque quadruplé au Réseau de transport de la capitale (RTC) depuis 2014.
Le Journal a obtenu par l’accès à l’information les données concernant l’évolution de la rémunération des hauts salariés du RTC depuis quatre ans.
Les chiffres démontrent que le nombre d’employés gagnant plus de 100 000 $ par année est passé de 26 à 96 entre le 31 décembre 2014 et le 31 décembre 2018.
AUGMENTATION DE 269 %
Cela représente une augmentation de 269 % en quatre ans.
La hausse concerne toutes les catégories d’employés. En proportion, c’est chez les chauffeurs qu’elle est la plus marquée. Ils sont en effet plus de six fois plus nombreux qu’il y a quatre ans à gagner un salaire dans les six chiffres. Suivent de près les professionnels, les cadres et le personnel d’entretien.
Cette dernière catégorie réunit, entre autres, les mécaniciens, les soudeurs, les commis, les inspecteurs mécaniques et les préposés à l’entretien des immeubles.
En 2014, deux d’entre eux avaient un salaire de 100 000 $ ou plus. Quatre ans plus tard, le petit groupe s’est agrandi à huit employés.
RÉMUNÉRATION GLOBALE
Notons que les chiffres demandés par Le Journal représentent la rémunération globale, soit le salaire de base, les heures supplémentaires, les bonis, les primes et les règlements de griefs, s’il y a lieu.
Le nombre d’employés permanents est resté plutôt stable sur la même période. En tout, le RTC comptait 1550 employés permanents en janvier 2014, contre 1569 au 1er juillet 2019.
Pendant ce temps, le nombre de cadres est quant à lui passé de 122 à 148. Ces chiffres incluent les sept employés qui sont affectés au bureau de projet du réseau structurant de transport collectif. Dans cette petite équipe, un cadre reçoit plus de 100 000 $.
SALAIRE DU DG
Le salaire du directeur du RTC, Alain Mercier, se situe en 2018 à 252 500 $, en plus des primes de 20200 $, pour un total de 272 700 $. Il y a quatre ans, sa rémunération se chiffrait à 228 043 $.
Le chef de l’opposition, Jean-françois Gosselin, a l’an dernier critiqué les primes versées au DG.
« Le party a assez duré. Un salaire de plus de 200 000 $ devrait être amplement suffisant pour motiver un cadre à livrer la marchandise et à travailler au bénéfice des contribuables », avait-il soutenu.
Le maire de Québec, Régis Labeaume, avait justifié les sommes octroyées en affirmant qu’« on peut lui donner en salaire ou on peut faire en sorte qu’il le mérite. Nous, on pense qu’il faut qu’il le mérite ».