Hausses de taxes de 1,3 % en 2020
La Ville de Québec prévoit des surplus de 2,6 millions $ à la fin 2019
En 2020, les hausses de taxes moyennes pour les secteurs résidentiel et commercial seront de 1,3 % à la Ville de Québec.
C’est ce que le maire Régis Labeaume a annoncé hier après-midi en marge d’un point de presse.
« Le taux de taxation pour le résidentiel, le commercial et l’industriel pour l’année 2020 sera de 1,3 %, qui est l’inflation constatée au 31 août 2019. C’est notre base de calcul pour élaborer le budget », a-t-il fait savoir.
Depuis l’année dernière, la Ville dit vouloir « taxer à l’inflation » et rendre ainsi son budget le plus « prévisible » possible pour les citoyens et pour les commerçants.
« Avant, on prévoyait l’inflation et ça donnait des écarts avec l’inflation réelle. C’est ce qui a fait qu’on a dû donner des congés de taxes pendant deux ans [en 2017 et en 2018]. Avec notre nouvelle méthode, c’est sûr qu’on tombe pile-poil avec l’inflation et on ne se trompera jamais », a ajouté le maire, lors du conseil municipal, en soirée.
Au cours des dernières années, des disparités étaient régulièrement enregistrées entre les secteurs de la ville à cause de l’harmonisation du fardeau fiscal et des dettes des anciennes villes héritées des fusions municipales.
Pour 2020, le maire Labeaume a néanmoins assuré que les différences causées par ces éléments seront « marginales ».
Le budget 2020 de la Ville de Québec devrait être déposé dans environ un mois.
DES SURPLUS PROJETÉS DE 2,6 M$
D’autre part, le maire Labeaume a indiqué que la Ville prévoit accumuler des surplus de 2,6 millions $ en date du 31 décembre 2019, « si tout va comme on l’espère ». Pourtant, le budget pour le déneigement devrait être défoncé de 23,6 millions $ d’ici la fin 2019.
Faut-il comprendre que la Ville coupera dans les budgets de certains départements pour pouvoir dégager ce surplus ? « Tout le monde fait sa part. On a fait un appel à tous pour que tout le monde coupe dans ses budgets. On essaye de ne pas faire de discrimination. On demande des efforts à certains. Tout le monde fait sa part, même si ça ne leur tente pas », a répondu Régis Labeaume en refusant d’être plus précis.
DES RÉACTIONS
Invité à commenter, Jean-françois Gosselin, chef de Québec 21, a parlé de « jeux comptables, là-dedans, avec des histoires de réserves et de surplus ». Il a également suggéré ceci : « Ne prenez pas la ligne que M. Labeaume essaie peut-être de spinner. C’est de la gestion et du fonctionnement ».
De son côté, Jean Rousseau, conseiller municipal de Démocratie Québec, a affirmé que « 2,6 millions $, sur 1,5 milliard $ [de budget], c’est quasiment une marge d’erreur. Pour [lui], ça ne veut pas dire grand-chose ».
« AVEC NOTRE NOUVELLE MÉTHODE, C’EST SÛR QU’ON TOMBE PILE-POIL AVEC L’INFLATION ET ON NE SE TROMPERA JAMAIS. » — Régis Labeaume, maire de Québec, au sujet du calcul du taux de taxation