Troisième semaine de contestation au Chili
SANTIAGO | (AFP) De nouveaux affrontements ont éclaté hier au Chili où le mouvement de contestation populaire, qui est entré dans sa troisième semaine, reste massif malgré l’annonce de nombreuses mesures sociales.
Une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes, parmi laquelle de nombreux étudiants, s’était rassemblée hier soir à Santiago, sur la plaza Italia, lieu emblématique du mouvement de colère initié le 18 octobre.
Alors que des rassemblements avaient lieu en divers endroits de Santiago, un puissant séisme de magnitude 6, selon l’institut américain de géophysique (USGS), a été enregistré dans le centre du Chili, et ressenti jusque dans la capitale, provoquant des mouvements de panique dans la foule.
Outre le séisme, les manifestations dans la capitale ont été émaillées de nombreux incidents. Des échauffourées ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants et plusieurs autobus ont été incendiés.
« CE N’EST PAS FINI ! »
Alors qu’un cortège tentait de s’approcher du palais présidentiel de la Moneda, la police a dispersé la foule en faisant usage des lances à eau et de gaz lacrymogènes.
Au moins une policière a été blessée, selon un photographe sur place. Sur un cliché, on apercevait le casque de celle-ci en flammes.
Le mouvement social, débuté il y a plus de trois semaines, ne semblait pas faiblir, et la devise « Ce n’est pas fini ! », diffusée pendant tout le week-end sur les réseaux sociaux, semblait avoir trouvé un écho.
Hier matin, des centaines de personnes s’étaient rendues sur les marches des tribunaux, et des chauffeurs de taxi en colère avaient organisé des opérations-escargot contre le prix des péages.
D’autres villes, comme Valparaiso ou sa voisine Viña del Mar, restaient également des centres de contestation importants.
La crise, provoquée le 18 octobre par une augmentation du prix du billet de métro, a fait 20 morts et 1305 blessés.