Le Journal de Quebec

Grosse plainte d’une proche aidante

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je ne sais pas par quel bout je dois prendre ma situation pour vous la décrire afin qu’elle vous apparaisse dans toute sa splendeur tragique. Je suis la proche aidante, et fille unique, d’une mère en perte d’autonomie qui habite en résidence, mais que je dois régulièrem­ent visiter pour la rassurer. Je suis également la proche aidante de mon conjoint qu’on vient de diagnostiq­uer de la maladie d’alzheimer.

Il vit encore avec moi, mais la détériorat­ion de son état depuis quelques mois est épeurante. Il n’est pas encore mûr pour être placé puisqu’il est au stade léger, mais ça ne m’en occasionne pas moins beaucoup de soucis quand je l’abandonne à son sort pour aller visiter ma mère. Comme nous n’avons pas les moyens de nous payer une gardienne, je m’en remets à la providence pour le surveiller et prendre soin de lui en mon absence. Mais pour combien de temps pourrais-je continuer de faire cela sans le mettre à risque ?

Je me vois entrer dans un couloir de difficulté­s dont je ne sais pas comment me sortir. Vous allez me dire que ma mère est placée et que je devrais laisser les préposés faire leur travail sans toujours penser au pire, mais je ne suis pas capable d’un tel détachemen­t. Ma mère est une personne exigeante qui supporte mal que je ne sois pas à son service.

Je ne sais plus à quel saint me vouer présenteme­nt, c’est pourquoi je me tourne vers vous pour demander du secours. C’est comme si le ciel me tombait sur la tête et que j’étais incapable d’ouvrir mon parapluie pour me protéger.

À l’aide

Il va falloir apprendre à calmer vos angoisses si vous voulez tenir le coup. Et pour les calmer, je vous conseille d’appeler à la Société Alzheimer du Canada qui offre de nombreux services d’accompagne­ment aux personnes dans votre situation. On pourra aussi vous orienter vers des services d’aide ponctuelle gratuits. Pour joindre cet organisme, composez le 1 800 616-8816

Je vous recommande­rais aussi d’appeler votre CLSC pour bénéficier de certains services qui y sont offerts. Quant aux exigences de votre mère, pourquoi ne pas tenter de lui faire entendre raison vu la maladie de votre conjoint ? Parlez-en avec les aides-soignants de son lieu de vie qui pourront certaineme­nt vous appuyer dans cette démarche Courage et bonne chance !

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