Le Journal de Quebec

Le genre de test parfait pour Poehling

- marc.defoy@quebecorme­dia.com MARC DE FOY

C’est un bon test qui attend Ryan Poehling à son retour avec le Canadien, ce soir. L’attaquant recrue remplacera Jesperi Kotkaniemi, aux prises avec une blessure à l’aine, au poste de centre du troisième trio face à la grosse machine des Bruins de Boston.

On ne peut pas dire que le Tricolore a choisi son adversaire. Tu veux jouer dans la Ligue nationale, le jeune, mesure-toi aux Bruins !

Mon petit doigt me dit que

Poehling va bien faire.

C’est vrai que sa fiche de trois buts et deux mentions d’aide en 13 matchs avec le Rocket de Laval n’est rien pour écrire à sa mère. Mais son rappel devrait servir sa cause.

Certains joueurs tirent mieux leur épingle du jeu dans la Ligue nationale que dans la Ligue américaine. Claude Julien en a d’ailleurs touché un mot, hier.

« Les gars sont plus souvent au bon endroit et vous n’avez pas besoin de regarder où ils sont », a-t-il expliqué.

De son côté, Poehling devra faire la démonstrat­ion qu’il ne veut rien savoir d’un autre séjour dans les ligues mineures. Compte tenu de son caractère et de ses habiletés, il devrait faire sa place avec le grand club.

KOTKANIEMI : PAS DE PANIQUE

Le difficile début de saison de Kotkaniemi ne suscite pas que des questions. Il ramène aussi des railleries.

Les partisans de Brady Tkachuk ne manquent pas de dire que le Canadien a choisi le mauvais joueur en lui préférant Kotkaniemi au troisième rang du repêchage en 2018. Tkachuk a été repêché à l’échelon suivant par les Sénateurs d’ottawa.

On parle de deux joueurs différents. Tkachuk a de qui tenir. Il possède la combativit­é de son père Keith, tout comme son frère aîné Matthew, qui livre des duels épiques à Drew Doughty lors des affronteme­nts entre les Flames de Calgary et les Kings de Los Angeles.

Par son rôle de centre, Kotkaniemi est un joueur cérébral. Certains se demandent si un séjour à Laval ne lui ferait pas du bien.

Pas sûr.

Les dirigeants du Canadien ne paniquent pas. Ils se rappellent que le Finlandais n’a que 19 ans. Tout le monde devrait rester calme.

GALLAGHER : TOUT DE L’ATHLÈTE COMPLET

Brendan Gallagher va toujours de l’avant.

Après des saisons de 33 et de 31 buts, ces deux dernières années, il pourrait franchir le plateau des 40 en maintenant une moyenne d’un but aux deux matchs, comme c’est le cas depuis le début de la saison.

Il en va de même pour Jonathan Drouin et Joel Armia ! La saison est jeune. Beaucoup d’eau coulera sous les ponts d’ici le printemps prochain.

Si Drouin joue enfin à la hauteur des attentes, Gallagher n’en finit pas de se surpasser. On note des changement­s dans son jeu cette saison.

Il n’a écopé d’aucune pénalité lors des 14 premiers matchs du Tricolore. Il va au filet avec plus de retenue, ce qui lui évite des pénalités, et, par le fait même, des buts refusés à son équipe.

S’il en est un à qui on souhaite une saison de 40 buts, c’est bien lui. Gallagher est devenu un rouage important au fil du temps chez le Canadien.

De plus, c’est un ambassadeu­r hors pair pour l’équipe, tant à l’endroit des médias que du public.

LE DERNIER FUT DAMPHOUSSE

Qui fut, par ailleurs, le dernier marqueur de 40 buts avec le Tricolore ? J’ai dû faire la recherche.

Il faut reculer jusqu’à la saison 19931994, soit celle ayant suivi la dernière conquête de la coupe Stanley de l’équipe.

Vincent Damphousse en avait inscrit 40 exactement ; il avait été aussi le premier marqueur des siens avec 91 points.

Depuis ce temps, les joueurs qui ont frôlé de près le cap des 40 buts ont été Max Pacioretty avec 39 lors de la saison 2013-2014, ainsi que Pierre Turgeon et Damphousse avec 38 chacun lors de la campagne 1995-1996.

LES CANUCKS EN NETTE HAUSSE

On parle beaucoup, à juste titre, des bons débuts de saison des Oilers d’edmonton et des Sabres de Buffalo. Mais que dire de celui des Canucks de Vancouver ?

En plus d’occuper le deuxième rang de la division Pacifique, derrière les Oilers, les Canucks présentent le meilleur différenti­el de la Ligue nationale entre les buts marqués et les buts accordés avec une fiche de +19.

Ils comptent quatre marqueurs de 13 points et plus avec Elias Petersson, qui en compte 20 ; Brock Boeser, qui le suit avec 16 ; J.T. Miller, troisième avec 15 ; et leur nouveau capitaine Bo Horvat, qui en totalise 13.

Le quatuor est suivi de deux défenseurs ayant chacun 10 points, soit le jeune Quinn Hughes, dont le frère cadet Jack a été le premier choix de la cuvée du repêchage cette année par les Devils du New Jersey, et le vétéran Alexander Edler, qui devait changer d’adresse au cours des derniers mois.

BONNE CHANCE AUX ALOUETTES !

Dimanche, j’accompagne­rai mon jeune collègue Mathieu Boulay, une véritable boule d’énergie et moulin à paroles, au stade Percival-molson pour la demi-finale qui opposera les Alouettes aux Eskimos d’edmonton.

À en juger par le volume des ventes des billets, l’endroit pourrait être comble. Ça pourrait aider pour la suite des choses chez les Alouettes, dont le dossier de la vente n’en finit plus de traîner.

L’équipe s’est finalement déniché un premier quart en Vernon Adams Jr, qui a profité d’une blessure subie par Antonio Pipkin au début de la saison pour se mettre en évidence.

Les joueurs ont du plaisir à jouer pour Khari Jones, dont vous avez pu lire un reportage dans notre édition de samedi dernier. L’homme m’a conquis par son franc-parler et ses connaissan­ces générales.

Pour reprendre une vieille expression, c’est un sacré bon diable !

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PHOTO MARTIN CHEVALIER Ryan Poehling devra faire la démonstrat­ion qu’il ne veut rien savoir d’un autre séjour dans les ligues mineures.
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