Le Journal de Quebec

POEHLING OBTIENT SA CHANCE

Après avoir amorcé la saison avec l’équipe-école du Canadien, l’attaquant s’amène avec le grand club

- c jean- francois.chaumont @quebecorme­dia.com Jean-françois Chaumont l Jfchaumont­jdm

Ryan Poehling n’a pas reçu un appel de Marc Bergevin pour regarder ses coéquipier­s de la passerelle de presse. À son premier match cette saison avec le Canadien, l’américain se retrouvera au centre de la troisième unité en compagnie d’artturi Lehkonen et de Paul Byron.

« Il n’aura pas un plus gros défi que celui de demain [ce soir] contre la meilleure équipe de la LNH, les Bruins », a résumé Claude Julien.

Poehling s’imaginait à Montréal pour le premier jour de la saison. Le choix de premier tour du CH en 2017 (25e au total) a parlé avec une belle franchise pour décrire ses états d’âme à l’idée de porter les couleurs du Rocket de Laval durant le premier mois de la saison.

À l’instar de plusieurs autres beaux espoirs avant lui, Poehling a mal encaissé la déception d’être retranché par le grand club à la fin du camp d’entraîneme­nt.

« J’ai connu un lent départ, a reconnu l’américain de 20 ans. Ma tête n’était pas encore là. Je ruminais encore la décision de l’équipe de m’envoyer à Laval. Je crois que mon état d’esprit a affecté mon jeu dans les premières semaines. Mais quand j’ai commencé à réaliser que ça ne me servait à rien de rester en colère, j’ai recommencé à mieux jouer.

« Je me suis concentré sur de meilleures choses, a-t-il poursuivi. À mes six ou sept derniers matchs, j’ai le sentiment que j’ai élevé mon niveau de jeu. C’est la même chose pour l’équipe. Nous avons gagné quatre de nos cinq derniers matchs. »

Poehling a refusé d’expliquer son lent départ par les conséquenc­es d’une commotion cérébrale subie lors d’un match préparatoi­re face aux Panthers de la Floride à Bathurst, au Nouveau-brunswick.

« C’est davantage mon moral qui était affecté, a-t-il insisté. Je n’étais pas moi-même lors des premières semaines. J’avais plus de difficulté mentalemen­t que physiqueme­nt. »

DES CHIFFRES MODESTES

En 13 matchs avec le Rocket, Poehling n’a pas survolé la Ligue américaine avec cinq points (3 buts, 2 passes) et un dossier de -2.

« Même s’il a eu un départ un peu lent à Laval, ça ne lui enlève pas ce qu’il peut faire et ne pas faire, a rappelé Julien. Certains joueurs jouent mieux à ce niveau (la LNH) que dans la Ligue américaine. Il faut considérer tout ça.

« Ryan a connu de bonnes séquences ici, que ce soit le match de l’année passée ou lors du camp avant qu’il se blesse, a-t-il continué. C’est un joueur quand même mature dans son jeu. Il fait bien les petits détails. Il a connu de bons matchs préparatoi­res. C’est un gros bonhomme. On a besoin de ce gabarit-là au centre. »

CONSEILS DE THOMPSON

Signe d’un joueur de son âge, Poehling jouait au jeu vidéo Fortnite quand il a appris son rappel à Montréal. Il profitait d’une journée de congé avec le Rocket pour se changer les idées.

Fort de sa très brève expérience d’un match, où il a marqué trois buts et réussi le but vainqueur en tirs de barrage dans un gain de 6 à 5 face aux Maple Leafs, le centre originaire du Minnesota a noté une différence marquante entre le jeu dans la Ligue américaine et celui de la LNH.

« Dans la LNH, c’est plus systématiq­ue et structuré, a-t-il précisé. C’est différent dans la Ligue américaine. Je crois que je cadre mieux dans la LNH puisque j’ai besoin de jouer à l’intérieur d’un système. »

À la fin de son premier entraîneme­nt avec le CH cette saison, Poehling a parlé avec un autre centre, Nate Thompson, en plus de s’exercer dans le cercle des mises en jeu.

« Je cherche à travailler sur cet aspect de mon jeu, a-t-il dit. C’est tellement une facette importante. Quand tu peux commencer ta présence avec la rondelle, ça fait une grosse différence. Nate est un bon professeur, je voulais lui demander des conseils. Tu ne joues pas 700 matchs dans la LNH par hasard. Il est un bon meneur. »

« MON ÉTAT D’ESPRIT A AFFECTÉ MON JEU DANS

LES PREMIÈRES SEMAINES. » – Ryan Poehling

Avec la présence de Poehling au centre de Lehkonen et de Byron, Julien a replacé Nick Suzuki à l’aile droite du quatrième trio aux côtés de Thompson et de Nick Cousins. Jordan Weal devrait donc sauter son tour face aux Bruins.

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