Le Journal de Quebec

Des retrouvail­les remplies d’amour

Un public conquis pour le retour de Nathalie Simard

- CÉDRIC BÉLANGER

Elle aime son public d’amour. Et son public le lui a bien rendu en lui offrant un soutien indéfectib­le, hier soir, à la Salle Albert-rousseau, où Nathalie Simard remontait sur scène après une longue absence avec un spectacle généreux, mais non sans failles.

« Vous me faites vivre des moments extraordin­aires. Santé, mes amours ! » Pas de doute, les nombreux élans d’affection de ses admirateur­s ont touché Nathalie Simard. Loin des yeux, loin du coeur ? Pas dans le cas de celle que les Québécois ont vu grandir sous leurs yeux et qui a franchi récemment le cap de la cinquantai­ne.

N’empêche que ce spectacle soulignant les 40 ans de carrière de la chanteuse, qui a finalement décidé de reprendre la tournée onze ans après avoir annoncé sa retraite du show-business, gagnerait à être resserré.

Le principal écueil ? Elle jase. Beaucoup trop. Surtout durant la première partie où elle avait quelque chose à raconter entre chaque chanson.

Certes, elle a des choses à partager après tout ce temps, et c’était touchant de l’entendre confier qu’elle est en train de reprendre le contrôle de sa vie, mais son placotage incessant a empêché le concert de prendre son rythme. Sans compter que son humour manquait parfois de raffinemen­t.

DE WHITNEY À MELISSA

Visiblemen­t nerveuse en ce soir de première, Nathalie Simard a aussi mis un peu de temps avant de trouver ses repères vocaux, elle qui s’était imposé tout un défi en insérant dès le troisième titre la costaude The Greatest Love of All, de Whitney Houston.

Sans être éclatante, sa courageuse relecture de ce standard pop, saluée par une chaleureus­e ovation, lui a donné des ailes et, peu après, on a eu un premier beau moment quand elle a entonné avec sensibilit­é Amène-toi chez nous, de Jacques Michel.

La voix bien réchauffée, sa fougueuse livraison de Like The Way I Do de Melissa Etheridge a fait bondir la foule et son étonnante performanc­e sur Il était une fois dans l’ouest, dédiée à ses parents décédés, a touché la cible.

NOSTALGIE

Après une impeccable Purple Rain repiquée de Prince et l’emprunt surprenant de Sweet Child Of Mine à Guns N’ Roses, qui a servi de prétexte à inviter sa fille Ève à venir chanter quelques morceaux, Nathalie Simard a plongé tête première dans la nostalgie.

Ses succès de jeune adulte Reste ami et À ton départ ont mis la table à un généreux retour en enfance au son du thème du Village de Nathalie.

Pigeant à deux mains dans sa boîte à souvenirs, la chanteuse en a ressorti Goldorak, Maya l’abeille (mascotte incluse), le chien Chibouki et plusieurs autres.

Ravis, ses fans lui ont offert une chorale pour Les marionnett­es avant que tout le monde reparte le coeur léger après avoir chanté L’amour a pris son temps.

 ?? PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS ?? Les liens qui unissent Nathalie Simard à son public de Québec sont restés intacts. La chanteuse de l’île d’orléans a reçu un accueil plus que chaleureux, hier soir, à la salle Albert-rousseau.
PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS Les liens qui unissent Nathalie Simard à son public de Québec sont restés intacts. La chanteuse de l’île d’orléans a reçu un accueil plus que chaleureux, hier soir, à la salle Albert-rousseau.

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