Dorion ciblée pour son coton ouaté
Paradis appelé à clarifier le code vestimentaire
Après la controverse de sa photo d’halloween, Catherine Dorion a déserté le Salon bleu, hier matin, en apprenant que des députés refusaient de la voir siéger vêtue d’un coton ouaté.
Le leader parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-dubois, qui a toujours été d’avis que le code vestimentaire des députés n’était pas une priorité, demande maintenant au président de l’assemblée nationale, François Paradis, de mettre fin au « flou actuel » qui « laisse place à trop d’interprétations ».
« Il est temps de tirer la situation au clair et de moderniser les règles qui nous gouvernent », a déclaré M. Nadeau-dubois, dans un courriel transmis en après-midi.
« ELLE A PRÉFÉRÉ QUITTER »
Au terme d’une longue discussion avec son caucus après la période des questions, M. Nadeau-dubois a raconté que certains députés auraient exigé du président qu’il « expulse » Mme Dorion du Salon bleu en raison de sa tenue vestimentaire.
Le leader de Québec solidaire en a alors fait part à la députée de Taschereau. « Elle a préféré quitter », a relaté M. Nadeau-dubois, en expliquant qu’elle voulait ainsi éviter que l’affaire prenne des « proportions ridicules ». « Ce n’est pas la première fois que Catherine porte exactement ce vêtement-là au Salon bleu », a fait valoir le député de Gouin.
Selon lui, ceux qui se sont plaints ont « franchi une ligne » en faisant sentir que Mme Dorion « n’était pas à sa place » au Salon bleu.
AUTORITÉ MISE À L’ÉPREUVE
L’autorité du président de l’assemblée nationale a été mise à l’épreuve, au cours des derniers jours, après que la députée solidaire de Taschereau eut relayé sur les réseaux sociaux une photo d’elle où on la voyait « déguisée en députée » au Salon rouge.
C’est d’ailleurs à la demande de M. Paradis que cette photo a été retirée de l’espace public, a-t-on appris dans sa réponse à la plainte de la libérale Nicole Ménard.
Interrogé hier sur ce nouvel incident, M. Paradis a refusé de commenter et a nié avoir rendu quelque décision que ce soit concernant la tenue de Mme Dorion.
« À un moment donné, il y a un décorum et ce n’est pas pour rien », a réagi sans hésiter la vice-présidente de l’assemblée nationale Chantal Soucy, qui est aussi présidente du Cercle des femmes parlementaires. Selon elle, le coton ouaté n’est pas une tenue acceptable au Salon bleu.
Mme Soucy a plus tard tenu à souligner qu’elle n’avait « rien à voir avec le dossier de la députée de Taschereau ».