Deux déclarations mais « une seule » version dans l’affaire Plamondon
Le procès qui oppose « Colosse » à l’état s’est poursuivi hier
L’un des témoins qui ont mené au deuxième procès pour meurtre d’yves « Colosse » Plamondon affirme que même si, physiquement, il existait en 1985 deux déclarations produites et portant sa signature, il n’y a toujours eu qu’une « seule version ».
À l’époque où « Colosse » a été arrêté puis trouvé coupable, entre autres, du meurtre de Claude Simard, Jean-noël Daley était considéré comme un témoin important.
Il était alors l’un des seuls à « placer » la victime à la table de Plamondon à la taverne Desrosiers quelques heures avant le meurtre en août 1985.
En mai 2013, l’avocat de « Colosse », Me Daniel Rock, a déposé un mémoire à la Cour d’appel du Québec pour qu’un nouveau procès soit tenu et, quelques mois plus tard, Daley a de nouveau été rencontré par un policier de la Sûreté du Québec pour tenter de faire la lumière sur cette première déclaration qui n’avait jamais été divulguée à la défense.
« C’EST PAS DEUX DÉCLARATIONS »
Sur vidéo, on voit le témoin répondre aux questions du policier Patrick Duclos et si au départ Daley dit que ce qui se trouve dans la première déclaration « ne tient pas la route » et qu’on dirait « un melting pot de plusieurs situations », il demande une deuxième rencontre, deux jours plus tard pour « replacer les affaires ».
« En réfléchissant à tout ça, ce que je constate et ce que je comprends, c’est que pour moi, c’est pas deux déclarations que j’ai faites aux policiers. Y’a toujours eu juste une version », a-t-il dit.
« NOMBREUSES DISCUSSIONS »
Il a également précisé qu’il avait eu « de nombreuses discussions avec les policiers à l’époque », ce qui, au fil du temps, avait mené à des précisions, notamment, sur les heures où il avait vu Simard à la taverne.
« Dans le temps, j’ai été en protection 15 jours à l’hôtel, pis je me souviens en avoir jasé avec ma femme qui m’avait aidé à mettre les affaires plus claires, à préciser des choses… mais ça change rien à ma version, c’est la même version », a-t-il dit au policier Duclos d’une voix ferme et assurée.