Fitzgibbon ne peut citer un acteur économique qui appuie la réforme
Le ministre de l’économie Pierre Fitzgibbon n’a pas été capable de nommer un seul acteur économique qui soutienne les modifications apportées par son gouvernement au Programme expérience Québec (PEQ).
« Je n’ai pas posé la question [aux entreprises] », a lancé Pierre Fitzgibbon hier, à l’entrée du caucus caquiste. « Allié, comment définit-on un allié ? Le programme, dans son ensemble, les gens l’appuient », a-t-il ajouté.
M. Fitzgibbon, qui n’a pu nommer un seul groupe patronal ou une seule entreprise appuyant la décision de Simon Jolin-barrette de restreindre l’accès au PEQ, estime plutôt que ce sont les Québécois qui sont derrière la CAQ.
ACCEPTÉ PAR LES QUÉBÉCOIS
« On fait les bonnes choses. En général, le programme d’immigration est accepté par les Québécois. Les Québécois nous appuient », a dit Pierre Fitzgibbon.
Ce dernier dit que le dossier défendu par Simon Jolin-barrette a été mal communiqué. « Il y a eu un peu de confusion sur tout ça, au niveau des communications », a-t-il soutenu.
Il reconnaît d’ailleurs que le système d’immigration québécois est très complexe. « Elle est complexe, la réforme. Quand on regarde les entonnoirs où les gens peuvent arriver, c’est très complexe. Même pour un ministre, il faut s’asseoir, puis bien y réfléchir », a indiqué M. Fitzgibbon.
Son collègue Jean Boulet, ministre du Travail, a affirmé que la table des partenaires du marché du travail avait été consultée et que la Fédération des chambres de commerce et le Conseil du patronat y étaient favorables. Pourtant, en entrevue avec Le Devoir, les deux organismes patronaux se disaient « déçus » et demandaient une révision de la liste des étudiants admissibles.
Le gouvernement Legault affirme que sa réforme de l’immigration aura un impact positif sur l’économie du Québec puisqu’elle permettra d’attirer de nouveaux arrivants dont les compétences sont recherchées au Québec. C’est ainsi que le ministre de l’immigration Simon Jolin Barrette justifie sa restriction de l’accès au PEQ à certains programmes seulement. Or, le milieu des affaires estime que la liste de Québec est trop étroite et rigide. Elle excluait, par exemple, des étudiants travailleurs dans le domaine de l’intelligence artificielle.