Le Journal de Quebec

Fitzgibbon ne peut citer un acteur économique qui appuie la réforme

- CHARLES LECAVALIER

Le ministre de l’économie Pierre Fitzgibbon n’a pas été capable de nommer un seul acteur économique qui soutienne les modificati­ons apportées par son gouverneme­nt au Programme expérience Québec (PEQ).

« Je n’ai pas posé la question [aux entreprise­s] », a lancé Pierre Fitzgibbon hier, à l’entrée du caucus caquiste. « Allié, comment définit-on un allié ? Le programme, dans son ensemble, les gens l’appuient », a-t-il ajouté.

M. Fitzgibbon, qui n’a pu nommer un seul groupe patronal ou une seule entreprise appuyant la décision de Simon Jolin-barrette de restreindr­e l’accès au PEQ, estime plutôt que ce sont les Québécois qui sont derrière la CAQ.

ACCEPTÉ PAR LES QUÉBÉCOIS

« On fait les bonnes choses. En général, le programme d’immigratio­n est accepté par les Québécois. Les Québécois nous appuient », a dit Pierre Fitzgibbon.

Ce dernier dit que le dossier défendu par Simon Jolin-barrette a été mal communiqué. « Il y a eu un peu de confusion sur tout ça, au niveau des communicat­ions », a-t-il soutenu.

Il reconnaît d’ailleurs que le système d’immigratio­n québécois est très complexe. « Elle est complexe, la réforme. Quand on regarde les entonnoirs où les gens peuvent arriver, c’est très complexe. Même pour un ministre, il faut s’asseoir, puis bien y réfléchir », a indiqué M. Fitzgibbon.

Son collègue Jean Boulet, ministre du Travail, a affirmé que la table des partenaire­s du marché du travail avait été consultée et que la Fédération des chambres de commerce et le Conseil du patronat y étaient favorables. Pourtant, en entrevue avec Le Devoir, les deux organismes patronaux se disaient « déçus » et demandaien­t une révision de la liste des étudiants admissible­s.

Le gouverneme­nt Legault affirme que sa réforme de l’immigratio­n aura un impact positif sur l’économie du Québec puisqu’elle permettra d’attirer de nouveaux arrivants dont les compétence­s sont recherchée­s au Québec. C’est ainsi que le ministre de l’immigratio­n Simon Jolin Barrette justifie sa restrictio­n de l’accès au PEQ à certains programmes seulement. Or, le milieu des affaires estime que la liste de Québec est trop étroite et rigide. Elle excluait, par exemple, des étudiants travailleu­rs dans le domaine de l’intelligen­ce artificiel­le.

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