Le Journal de Quebec

Power réinvestit dans le pétrole

Les Desmarais venaient pourtant de céder leurs dernières actions dans Total

- SYLVAIN LAROCQUE

Quelques mois à peine après avoir vendu ses dernières actions de la pétrolière française Total, Power Corporatio­n se relance dans les hydrocarbu­res en prenant une participat­ion dans le géant espagnol Cepsa.

En septembre, une entreprise codétenue par Power, le Groupe Bruxelles Lambert (GBL), s’est discrèteme­nt engagée à investir 100 millions d’euros (146 millions $) dans Cepsa, une entreprise de production de gaz et de pétrole, de raffinage ainsi que de pétrochimi­e.

Avec la firme américaine Carlyle, GBL a acquis une participat­ion de 37 % dans Cepsa. Ce bloc appartenai­t jusque-là au fonds Mubadala d’abou Dhabi, qui demeure toutefois l’actionnair­e majoritair­e de Cepsa.

Fondée en 1929, Cepsa a enregistré des revenus de 32 milliards de dollars l’an dernier.

L’entreprise compte des installati­ons dans une vingtaine de pays, dont l’espagne, l’algérie, le Portugal et la Colombie. Elle exploite à Bécancour, près de Trois-rivières, une usine pétrochimi­que qui emploie une soixantain­e de personnes.

EXPLOITATI­ON DES ANIMAUX

Le directeur financier de GBL, Xavier Likin, a assuré au journal belge L’écho que le placement dans Cepsa ne constituai­t pas un retour stratégiqu­e du congloméra­t dans le secteur pétrolier.

« C’est un investisse­ment plus opportunis­te, avec un horizon d’investisse­ment tout à fait différent » de celui de Total, un titre que GBL a détenu pendant plus de 20 ans, a précisé M. Likin.

Par ailleurs, un autre investisse­ment de GBL en Espagne suscite la controvers­e. Le mois dernier, des représenta­nts du groupe de défense des animaux PETA ont manifesté pendant l’assemblée des actionnair­es du groupe Parques Reunidos, détenu à 23 % par GBL.

PETA accuse Parques de maltraiter des orques en les gardant en captivité à son Seaquarium de Miami et à son Marineland d’antibes, en France.

Au siège social de Power Corporatio­n, à Montréal, on n’a pas voulu faire de commentair­es à ce sujet.

PROFITS EN HAUSSE

Au troisième trimestre, le holding de la famille Desmarais a enregistré des profits nets de 359 millions $, soit près du double des 186 millions $ dégagés pendant la même période de l’an dernier.

Il y a un an, les résultats de Power avaient pâti de la cession de La Presse, qui a coûté 54 millions $ à l’entreprise, et de restructur­ations au sein de ses filiales Great-west (assurance) et IGM (placements).

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