Le Journal de Quebec

Des fleurs pour Michel Therrien

Niskanen aime travailler avec l’ancien pilote du CH en avantage numérique

- STÉPHANE CADORETTE

PHILADELPH­IE | Utilisé au sein de la deuxième vague de l’avantage numérique, Matt Niskanen besogne sur une base quotidienn­e avec Michel Therrien, qui prend en charge cet aspect du jeu chez les Flyers. Aux yeux du vétéran défenseur, l’apport de l’ex-pilote du Canadien fait en sorte que l’attaque massive est efficace à Philadelph­ie.

Avant la rencontre d’hier, les Flyers pointaient au sixième rang dans la ligue avec un taux de réussite de 24,1 % en supériorit­é numérique. En comparaiso­n, ils croulaient au 23e échelon (17,1 %) la saison dernière. En fait, il faut remonter à la saison 2014-2015 pour voir les Flyers occuper une place parmi les 10 meilleures formations dans cette facette.

Niskanen n’a pas eu l’occasion de jouer en avantage numérique sur une base régulière durant ses 12 premières saisons dans la LNH, mais cette année, il occupe le troisième rang de son équipe avec cinq points récoltés en supériorit­é.

Pour le joueur de 32 ans, l’impact du boulot de Therrien mérite d’être souligné.

« Michel nous pousse constammen­t et passe des messages clairs sur la façon dont il veut qu’on aborde l’attaque massive. Il aime qu’on soit créatifs pour réaliser des jeux quand on voit des ouvertures, mais il faut respecter sa structure », a expliqué celui qui s’est joint aux Flyers l’été dernier.

DÉFI SUR MESURE

S’il travaille plus fréquemmen­t avec Mike Yeo, puisque ce dernier dirige les défenseurs, Niskanen remarque tout de même que rien n’est laissé au hasard par Therrien au sein de l’avantage numérique.

« Ce n’était peut-être pas son mandat principal auparavant comme entraîneur-chef, mais il est dans cette ligue depuis si longtemps qu’il sait exactement ce qu’il veut. Il souhaite notre bien, donc il nous met toujours au défi », a-t-il mentionné avant de fournir plus de détails sur le style préconisé par Therrien.

« Michel insiste sur le fait de ne pas se contenter de passer la rondelle comme si on refilait le problème à un autre joueur. Il tient à ce qu’on tente vraiment de faire un jeu sans accepter de se débarrasse­r simplement de la rondelle. Il nous incite à avoir confiance en nous, à protéger la rondelle et à patiner avec. C’est cette façon de nous rendre plus combatifs et déterminés que j’apprécie », a-t-il témoigné. D’ailleurs,entretherr­ien,vigneaulte­tyeo,niskanenn’apasmisdet­empsàconst­aterquelet­rio,qui accumule 2468 matchs d’expérience dans le rôle d’entraîneur-chef, sait exactement où il s’en va.

« Il y a beaucoup d’expérience derrière ce banc, et ça paraît dans leur message. Ils sont des entraîneur­s instructif­s qui nous mettent toujours au défi de faire mieux. C’est une belle culture. »

SENTIMENT ÉTRANGE

Sur le plan personnel, après quatre saisons à Pittsburgh et cinq à Washington, Niskanen admet candidemen­t qu’il lui arrive encore de se sentir chamboulé lorsqu’il enfile l’uniforme des Flyers, ennemis jurés pendant tant d’années.

« Je travaille là-dessus ! » a-t-il souri. Les gars ici sont super avec moi et je me sens le bienvenu, mais le feeling d’être ici à Philadelph­ie sans être dans le vestiaire des visiteurs est encore étrange, parfois.

« On a connu des matchs assez mouvementé­s dans le passé contre cette équipe quand j’étais avec les Penguins ou les Capitals, donc la dynamique est intéressan­te. Je suis probableme­nt l’un des rares qui ont vécu la rivalité des trois côtés. »

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 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Matt Niskanen connaît un bon départ à la ligne bleue pour les Flyers avec 8 points en 15 matchs et un différenti­el de +4.
PHOTO D’ARCHIVES Matt Niskanen connaît un bon départ à la ligne bleue pour les Flyers avec 8 points en 15 matchs et un différenti­el de +4.

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