Le Journal de Quebec

« Incompréhe­nsible et décevant » –Claude Julien

- STÉPHANE CADORETTE

PHILADELPH­IE | À force de se battre à court d’un homme, le Canadien a couru à sa perte. Claude Julien a bien tenté d’avaler la pilule indigeste, mais n’a pu faire autrement que de cracher le morceau à l’endroit des officiels quant à la dernière de six infraction­s commises par ses joueurs.

À mi-chemin en troisième période, dans la confusion totale, le Canadien a été puni pour avoir retardé la partie. Après un dégagement refusé, Julien a tenté de renvoyer les mêmes joueurs sur la glace, comme le stipule le règlement.

À la mise en jeu, après tout près d’une minute de délibérati­ons, les visiteurs n’ont pu faire valoir leur point auprès des officiels. Tandis que Max Domi et Jonathan Drouin rouspétaie­nt le long de la bande, l’arbitre a décidé que c’en était assez et a puni le Canadien pour la sixième fois.

TROIS DÉFENSEURS SUR LA GLACE

Les joueurs ont tenu le coup en désavantag­e numérique, comme ils l’ont fait toute la soirée, mais les hommes de Claude Julien n’ont jamais pu trouver le moindre rythme en passant le plus clair de leur temps à se défendre.

« Il faut accepter nos punitions. À un moment donné, on s’est retrouvés à trois défenseurs sur la patinoire. Ça veut dire qu’il y a un gars qui dort sur le banc, qui n’est pas alerte. La plupart des punitions, on les a méritées », a d’abord commenté l’entraîneur-chef avant de déverser son fiel.

« Mais sur la dernière punition, il y a un règlement qui est clair : quand il y a un dégagement refusé, tu dois remettre les mêmes joueurs sur la glace. L’arbitre ne nous a pas laissés faire ça et nous a plutôt donné une punition pour avoir retardé le match. Ça, c’est leur faute. On a même un joueur qui a dit à l’arbitre qu’il était déjà sur la glace. L’arbitre a dit non. C’est incompréhe­nsible et décevant. »

AUCUN AVANTAGE NUMÉRIQUE

De son côté, le Canadien n’a bénéficié d’aucun avantage numérique, une situation que Julien a aussi déplorée. « À la fin, on a vu Drouin recevoir un coup de bâton au visage. Les arbitres l’ont vu, mais ont décidé de ne pas punir. Ça aussi, c’est leur faute et c’est frustrant. À un moment donné, on doit se tenir responsabl­es de nos actions, mais eux (les arbitres) ont aussi cette responsabi­lité », a-t-il pesté.

Même si l’équipe s’est fort bien défendue en désavantag­e numérique, Julien estime que trop de ses soldats ont été surtaxés.

« Avec autant de punitions, tu ne prends pas de momentum et tu es toujours en train de te débattre. Tu as certains joueurs qui sont fatigués et d’autres que tu ne vois pas assez, comme la ligne de Domi. Ça déséquilib­re ton équipe quand tu écopes d’autant de punitions. »

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