Le Journal de Quebec

Le calme olympien d’ann-renée Desbiens

La gardienne originaire de La Malbaie s’est même vue comparée à Carey Price

- BENOÎT RIOUX

Que l’on s’appelle Carey Price ou AnnRenée Desbiens, on ne parvient pas à garder le filet d’une équipe nationale de hockey au Canada sans être un féroce compétiteu­r ou sans avoir un côté impitoyabl­e pour l’adversaire.

La gardienne Ann-renée Desbiens, qui a participé à un mini-camp avec la formation canadienne de hockey féminin cette semaine à Montréal, n’a toutefois rien d’une « barbare » dans la vie de tous les jours.

Originaire de La Malbaie, la jeune femme de 25 ans est de nature plutôt calme et décontract­ée. Un peu comme Price.

Entraîneur-chef de l’équipe canadienne de hockey féminin, Perry Pearn trace lui-même un parallèle entre Desbiens et le célèbre gardien du Canadien.

« C’est drôle, car ils sont un peu semblables, a indiqué Pearn, qui a bien connu Price durant son séjour comme entraîneur adjoint avec le Tricolore de 2009 à 2012. Pour avoir été là auprès de Carey, je connais sa préparatio­n, c’est quelqu’un qui a une mentalité plutôt relaxe. Il ne devient jamais trop excité pour quoi que ce soit et Ann-renée est vraiment comme ça aussi. Elle est calme et cool. »

Mis au parfum de cette comparaiso­n de l’entraîneur, la gardienne québécoise sourit.

« Je pense que Perry a définitive­ment raison, a-telle avoué, en demeurant modeste. Je ne suis pas une fille hyperactiv­e. Même dans les buts, je suis plutôt calme. Et, à la limite, je dirais que je n’aime pas ça faire des arrêts trop spectacula­ires, car ça veut parfois dire que je n’étais pas en bonne position. Lorsque tu es calme et que tu as confiance, ça peut se transposer sur le reste de l’équipe. »

UNE COMPÉTITIO­N À LA FOIS

La capitaine de l’équipe canadienne Marie-philip Poulin, qui n’a que des bons mots pour Ann-renée Desbiens, corrobore les propos de celle-ci.

« C’est une très bonne gardienne et elle le prouve à chaque fois qu’elle est sur la glace, dit la capitaine. Elle affiche beaucoup de calme et c’est une bonne présence à avoir derrière nous.

« Je peux voir la comparaiso­n : Ann-renée est très chill, ajoute Poulin, en riant, à propos du lien tracé avec Price. Elle est bonne pour se laisser porter par le courant, je dirais. Et même si on lançait sur son casque ou si on rentrait dedans à l’entraîneme­nt, ce n’est jamais un problème. Juste de la voir calme dans les matchs, c’est rassurant. »

Après avoir aidé l’équipe canadienne à l’emporter 4 à 2 contre la formation masculine du Cégep André-laurendeau dans le cadre du mini-camp, mercredi soir, Desbiens et ses coéquipièr­es se tourneront vers une série de cinq matchs contre l’équipe américaine à compter du 14 décembre, à Hartford.

Cette « Série de la rivalité », pour laquelle Desbiens a été sélectionn­ée tout comme les gardiennes Geneviève Lacasse et Emerance Maschmeyer, se poursuivra trois jours plus tard à Moncton, tandis que les trois dernières rencontres auront lieu en février.

Le prochain grand rendez-vous de l’équipe nationale demeure les Championna­ts du monde, en Nouvelle-écosse, au printemps prochain.

 ??  ?? Ann-renée Desbiens et ses coéquipièr­es ont déjà commencé à rêver aux Jeux olympiques de Pékin, en 2022. Même si la compétitio­n est forte devant le filet de l’équipe canadienne, l’athlète de La Malbaie garde espoir de devenir la gardienne numéro un. PHOTO COURTOISE HOCKEY CANADA
Ann-renée Desbiens et ses coéquipièr­es ont déjà commencé à rêver aux Jeux olympiques de Pékin, en 2022. Même si la compétitio­n est forte devant le filet de l’équipe canadienne, l’athlète de La Malbaie garde espoir de devenir la gardienne numéro un. PHOTO COURTOISE HOCKEY CANADA

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