Sa vie de prince à Monaco
Objectif en 2020 : signer un premier titre
MONACO | Son éclosion dans l’élite mondiale a procuré à Félix AugerAliassime la clé d’une porte qu’il ne croyait pas ouvrir il y a moins d’un an : celle des Jeux olympiques à Tokyo.
À moins d’une déveine, le Québécois participera au tournoi olympique, du 25 juillet au 2 août, au Ariake Tennis Park et son court central d’une capacité de 20 000 spectateurs. Entre les monuments de Wimbledon et du US Open, Tokyo lui offrira une expérience qu’il n’avait pas envisagée lorsqu’il campait au 109e rang mondial.
« Ça m’allume », illustre-t-il en ne prenant rien comme acquis pour sa présence.
« Le scénario idéal serait de remporter une médaille aux Jeux olympiques, surtout à mes premiers. Pour moi, c’est un rêve qui va plus loin que le tennis. Tu rejoins un public plus vaste et tu communiques avec plus de personnes. Je me souviens d’avoir souvent regardé les Jeux, pas juste le tennis, mais plusieurs autres sports. Marcher à la cérémonie d’ouverture avec tous les autres Canadiens, ce serait magnifique. »
SOUS UN GRAND CHELEM
Sa participation aux JO s’inscrit comme une formalité, selon les critères établis par Tennis Canada. Pour se rendre éligible, un joueur doit se situer dans le top 300 mondial le 8 juin 2020. Le pays pourra y déléguer un maximum de quatre hommes dans le tableau individuel des 64 joueurs, ce qui désigne, jusqu’à nouvel ordre, Denis Shapovalov (15e mondial), Auger-aliassime (21e) et Milos Raonic (31e).
Une place sur le podium s’annonce toutefois moins une garantie. Pour un tournoi présenté tous les quatre ans, le Québécois accorde donc à une médaille olympique une place élevée dans sa charte des valeurs.
« Dans ma liste, il y a une victoire dans un tournoi du Grand Chelem, ensuite les
Jeux olympiques », évalue-t-il. « C’est sûr que le premier rang mondial, c’est quelque chose que tous les joueurs veulent atteindre. On se bat pour ça. Si j’arrive à l’atteindre, ce sera au-dessus d’une médaille d’or aux Jeux olympiques. »
UNE PREMIÈRE VICTOIRE
Avant de marcher sous les cinq anneaux, il y aura l’exigeante liste des commandes du circuit de L’ATP. Après avoir atteint la finale aux tournois de Stuttgart et Lyon – inscrits aux Séries ATP 250 - et à celui de Rio (ATP 500), Auger-aliassime considère que le temps est venu pour lui de s’adjuger un titre.
« Aller chercher un premier titre, on sait
que ce n’est pas facile. Shapovalov a obtenu son premier titre à la fin de l’année (à Stockholm). Même pour un joueur avec de grandes qualités comme lui, ce n’est pas facile », estime l’ex-champion junior du US Open en 2016, qui aimerait s’avancer jusqu’en deuxième semaine d’un Grand Chelem « comme scénario logique dans mon cheminement ».
« Il faut se rapprocher des quarts de finale et des demi-finales des gros tournois. Ensuite, on ne se donne pas de limite. Chaque tournoi que je joue, j’essaie de le gagner. » Percer le 20e rang mondial, l’année de ses 20 ans en 2020 ; on verra jusqu’où la numérologie exercera ses pouvoirs…