La controverse vient à bout de Bill Peters
L’entraîneur n’est plus à l’emploi des Flames depuis hier
AGENCE QMI | Ce dénouement semblait inévitable : l’entraîneur-chef Bill Peters n’est plus membre de l’organisation des Flames de Calgary à la suite de la controverse qui l’entourait depuis le début de la semaine.
Dans une conférence de presse tenue hier, le directeur général de l’équipe, Bill Treliving, a précisé avoir reçu une lettre de démission de la part de Peters, en matinée, et il l’a acceptée.
« Bill n’est plus membre des Flames de Calgary et c’est effectif immédiatement », a indiqué Treliving.
Geoff Ward, entraîneur associé chez les Flames depuis 2018, prend la barre des Flames par intérim, lui qui a aussi dirigé l’équipe, mercredi soir, dans un match disputé à Buffalo.
« C’est une période difficile et nous allons de l’avant », a ajouté Treliving, qui est apparu émotif à un certain moment.
RÉVÉLATIONS
Le départ de Peters survient après les révélations d’un de ses anciens joueurs, Akim Aliu, qui a affirmé sur Twitter lundi que Peters avait tenu des propos racistes à son endroit lors de la saison 2009-2010. Le tout était survenu au moment où les deux hommes étaient membres des Icehogs de Rockford, le club-école des Blackhawks de Chicago dans la Ligue américaine.
Depuis, une enquête avait été ouverte. Treliving assure avoir lui-même parlé deux fois avec Aliu au cours des derniers jours, puis aussi avec Peters.
« C’est important pour nous d’être ouvert, honnête, et le plus transparent possible dans ce dossier », a indiqué Treliving, en rappelant le déroulement des événements.
La Ligue nationale de hockey avait fermement condamné les propos de Peters, mardi matin, les qualifiant de « répugnants » et d’« inacceptables ».
Au cours de la semaine, Treliving avait refusé préalablement de déterminer si le renvoi de l’homme de 53 ans était dans les cartes. Toutefois, il avait décidé d’éloigner celui-ci de l’entourage de l’équipe.
SITUATION DIFFICILE POUR TRELIVING
Mercredi soir, Peters avait brisé le silence par le biais d’une première lettre destinée à Treliving. Celle-ci s’est ainsi retrouvée sur les réseaux sociaux.
« Accepte cette lettre comme une excuse sincère à toi et à toute l’organisation des Flames de Calgary, pour l’utilisation d’un langage offensant dans mes fonctions professionnelles il y a une décennie, avait-il notamment écrit. Je sais que mes commentaires ont causé de la colère et de la déception et je comprends pourquoi. Bien que c’était un incident isolé et un incident que j’ai regretté immédiatement, je prends la responsabilité pour ce que j’ai dit. »
« La déclaration avait été faite dans un moment de frustration et ne reflète pas mes valeurs personnelles », avait ajouté Peters, concernant l’événement impliquant Aliu.
Constatant l’inévitable, une nouvelle lettre de démission a suivi hier matin.
« C’est la chose la plus difficile que j’ai vécue durant ma carrière », a estimé Treliving.