Pour en finir avec la tyrannie de la pensée positive
L’art subtil de s’en foutre est le titre sans équivoque du best-seller de Mark Manson vendu à plus de 6 millions d’exemplaires depuis sa sortie, en 2017.
En cette ère numérique, jamais les notions d’esthétisme, de bien-être et d’art de vivre n’ont occupé une aussi grande place dans nos vies. Sur Instagram, des photos dignes des plus grands magazines de mode et de décoration défilent. Sur Facebook, les publications de nos proches laissent entendre qu’ils mènent une vie de réussite et de bonheur à temps plein. Sur Twitter, de douces citations toutes plus optimistes les unes que les autres nous incitent à changer notre vision du monde. Bien sûr, le contraire est tout aussi répandu, et les réseaux sociaux regorgent de fausses nouvelles, de mensonges et de messages haineux. Quoi croire et, surtout, qui « être » dans cet univers parallèle?
Un guide à contre-courant
Dans la jeune trentaine, le blogueur Mark Manson souhaite décrier la tyrannie de cette pensée positive dans son ouvrage. Dans une entrevue accordée à l’hebdomadaire français L’express, il déclarait vouloir se sortir de ce monde d’illusions, où n’existe jamais aucune critique et où le doute n’a pas sa place. Au contraire, pense-t-il, il faut affronter ses problèmes, les prendre de front et surtout choisir ses combats. Car, sans adversité, l’être humain tend à s’effondrer au premier pépin. Ce livre de développement personnel serait plutôt un antiguide qui plaira assurément à ceux qui n’arrivent pas à lâcher prise au quotidien. Plein d’humour et avec une touche de cynisme, L’art subtil
de s’en foutre se veut réconfortant et surtout très libérateur.