Le Journal de Quebec

Des économies de 11 millions $, assure la Ville

- TAÏEB MOALLA

La Ville de Québec assure avoir réalisé des économies de 11 millions $ depuis qu’elle a privatisé le secteur de la collecte des ordures, en 2009.

C’est du moins la réponse fournie par la municipali­té à la suite d’une demande faite en vertu de la Loi d’accès à l’informatio­n. Aux 11 M$ économisés, il faut ajouter 1 million généré par la vente de 35 camions et porte-conteneurs que la Ville possédait à l’époque et qui étaient en fin de vie à ce moment-là.

Trois éléments expliquent essentiell­ement les économies de 11 M$. Selon la porte-parole de la Ville, Mireille Plamondon, la réorganisa­tion des secteurs a d’abord permis d’optimiser la collecte.

Aussi, il y a eu « une harmonisat­ion des ressources humaines et matérielle­s par secteur et une améliorati­on des informatio­ns opérationn­elles transmises dans les appels d’offres pour permettre aux fournisseu­rs de soumettre des prix en fonction de ce qui est attendu », a-t-elle fait savoir.

DES RATÉS

En juin dernier, le vérificate­ur général (VG) de la Ville a toutefois souligné à grands traits plusieurs ratés en matière de collecte d’ordures. Il a particuliè­rement noté un bond considérab­le dans le nombre de plaintes des citoyens, entre 2017 et 2018, dont une grande majorité concernait la « non-collecte des déchets, des matières recyclable­s, des encombrant­s et des résidus verts ».

D’après le VG, « la Ville doit revoir son modèle pour assurer un service de qualité aux citoyens et réduire le nombre de plaintes. De plus, elle doit intensifie­r ses efforts pour connaître la cause des plaintes et agir particuliè­rement sur les plus fréquentes ».

La municipali­té a répliqué en annonçant qu’elle reprendrai­t une partie de la tâche de la collecte des ordures à l’interne, à partir de 2020, pour l’arrondisse­ment de Beauport.

Cela fera passer la facture annuelle globale de la collecte des déchets de 20 millions $ à 23 millions $, soit une hausse de 15 %.

« C’est le coût de la qualité », avait convenu Rémy Normand, vice-président du comité exécutif.

QUESTION DE « CONTEXTE »

Selon Mme Plamondon, cette récente décision de ramener partiellem­ent la collecte à l’interne est plus motivée par une question de « contexte » que par des considérat­ions budgétaire­s.

La pénurie de main-d’oeuvre et le petit nombre d’entreprise­s concurrent­es dans ce secteur ont passableme­nt changé la donne au fil des années, a-t-elle ajouté.

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