Le Journal de Quebec

Boris Johnson veut revoir les libération­s anticipées

L’attaque revendiqué­e par L’ÉI à Londres a été menée par un ancien prisonnier

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LONDRES | (AFP) Le premier ministre britanniqu­e Boris Johnson s’est engagé hier à revoir le système des libération­s anticipées, au lendemain d’une attaque revendiqué­e par les djihadiste­s de l’état islamique (ÉI) et menée par un ex-prisonnier condamné pour terrorisme, en liberté conditionn­elle, qui a tué deux personnes à coups de couteau à Londres.

Avant d’être abattu par la police, l’assaillant a lui-même été spectacula­irement maîtrisé par des civils loués en « héros » qui comptaient plusieurs condamnés, dont un meurtrier en permission, selon les médias.

« Quand des gens sont condamnés à un certain nombre d’années en prison, ils devraient purger chaque année de cette condamnati­on », a déclaré M. Johnson après s’être rendu sur les lieux de l’attaque.

Qualifiée de « terroriste » par la police, celle-ci a fait deux morts (un homme et une femme) et trois blessés toujours hospitalis­és hier, a indiqué le chef de la police antiterror­iste britanniqu­e, Neil Basu.

CONFÉRENCE

Il n’a pas confirmé l’identité de l’homme décédé, nommé par les médias comme étant

Jack Merritt, un membre de l’institut de criminolog­ie de l’université de Cambridge qui organisait une conférence sur la réhabilita­tion des prisonnier­s dans le bâtiment où l’attaque a commencé vendredi dans le quartier très fréquenté de London Bridge. L’assaillant y participai­t.

« Il n’y a aucun sens pour notre société à libérer de manière anticipée des personnes qui ont été condamnées pour des infraction­s terroriste­s, des crimes violents », a poursuivi Boris Johnson.

Le dirigeant conservate­ur a également plaidé pour des peines plus lourdes en cas d’infraction­s violentes.

L’état islamique a revendiqué hier l’attaque, assurant que son auteur « fait partie des combattant­s de L’ÉI » et qu’il l’a commis « en réponse aux appels à cibler les habitants des pays de la coalition internatio­nale » anti-djihadiste.

CONDAMNÉ EN 2012

L’assaillant, de nationalit­é britanniqu­e et qui a agi seul selon la police, a été identifié comme Usman Khan, âgé de 28 ans, condamné en 2012 pour des infraction­s terroriste­s et remis en liberté conditionn­elle six ans plus tard.

Il purgeait une peine de 16 ans de prison pour son appartenan­ce à un groupe qui avait voulu commettre des attentats à la bombe.

Il a « poignardé plusieurs personnes à l’intérieur » du Fishmonger­s’ Hall, un bâtiment à l’extrémité nord du London Bridge. Porteur d’un engin explosif factice, il a été abattu par la police après avoir été maîtrisé sur le pont enjambant la Tamise par de simples citoyens salués en « héros ».

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