Les candidats devront dire s’ils sont ciblés par les policiers
S’il soumet sa candidature pour la course à la direction conservatrice, Jean Charest devra répondre à des questions sur ses antécédents judiciaires « actuels et passés », a indiqué une porte-parole de la formation politique.
Lors de la dernière course à la direction du Parti conservateur du Canada (PCC), en 2017, les aspirants visés par une enquête criminelle ne pouvaient pas briguer les suffrages des membres.
« Les règles écartaient les candidats faisant objet d’une enquête criminelle », a affirmé une attachée de presse du PCC, Josée Morissette.
Publiées samedi, les règles de la course qui aura lieu cette année ne font cependant aucune référence directe à ce type de situation. Selon la porte-parole, la décision finale reviendra aux représentants du parti qui encadrent le concours.
« L’acceptation ou le refus d’un candidat à sa participation à la course à la direction du PCC reste à la discrétion du Comité d’investiture des candidats à la chefferie », a expliqué hier Mme Morissette.
Chose certaine, les aspirants candidats devront indiquer s’ils sont la cible d’une enquête criminelle.
« Au dépôt de la candidature, il y a des questions sur les antécédents judiciaires actuels et passés », a indiqué la porte-parole.
Le PCC juge « raisonnable » de poser ces questions. « C’est pour être certain de ne pas avoir de surprises », a dit Mme Morissette.
EN RÉFLEXION
Au siège du PCC, la semaine dernière, un employé du Bureau d’assistance nationale a prédit le maintien des règles prévoyant qu’une personne faisant l’objet d’une enquête ne puisse participer à la prochaine course à la direction.
« Je ne m’attends pas à ce que cette partie change », a révélé à notre Bureau d’enquête cet employé, qui ne s’est identifié que par son prénom.
Le 20 décembre, Jean Charest a confirmé au quotidien Ledevoir qu’il considérait la possibilité de poser sa candidature pour remplacer Andrew Scheer à la tête des conservateurs.
Député conservateur de 1984 à 1998, M. Charest a également été chef de la formation politique fédérale de 1993 à 1998.