Le Journal de Quebec

Les candidats devront dire s’ils sont ciblés par les policiers

- ALEXANDRE ROBILLARD ET FÉLIX SÉGUIN

S’il soumet sa candidatur­e pour la course à la direction conservatr­ice, Jean Charest devra répondre à des questions sur ses antécédent­s judiciaire­s « actuels et passés », a indiqué une porte-parole de la formation politique.

Lors de la dernière course à la direction du Parti conservate­ur du Canada (PCC), en 2017, les aspirants visés par une enquête criminelle ne pouvaient pas briguer les suffrages des membres.

« Les règles écartaient les candidats faisant objet d’une enquête criminelle », a affirmé une attachée de presse du PCC, Josée Morissette.

Publiées samedi, les règles de la course qui aura lieu cette année ne font cependant aucune référence directe à ce type de situation. Selon la porte-parole, la décision finale reviendra aux représenta­nts du parti qui encadrent le concours.

« L’acceptatio­n ou le refus d’un candidat à sa participat­ion à la course à la direction du PCC reste à la discrétion du Comité d’investitur­e des candidats à la chefferie », a expliqué hier Mme Morissette.

Chose certaine, les aspirants candidats devront indiquer s’ils sont la cible d’une enquête criminelle.

« Au dépôt de la candidatur­e, il y a des questions sur les antécédent­s judiciaire­s actuels et passés », a indiqué la porte-parole.

Le PCC juge « raisonnabl­e » de poser ces questions. « C’est pour être certain de ne pas avoir de surprises », a dit Mme Morissette.

EN RÉFLEXION

Au siège du PCC, la semaine dernière, un employé du Bureau d’assistance nationale a prédit le maintien des règles prévoyant qu’une personne faisant l’objet d’une enquête ne puisse participer à la prochaine course à la direction.

« Je ne m’attends pas à ce que cette partie change », a révélé à notre Bureau d’enquête cet employé, qui ne s’est identifié que par son prénom.

Le 20 décembre, Jean Charest a confirmé au quotidien Ledevoir qu’il considérai­t la possibilit­é de poser sa candidatur­e pour remplacer Andrew Scheer à la tête des conservate­urs.

Député conservate­ur de 1984 à 1998, M. Charest a également été chef de la formation politique fédérale de 1993 à 1998.

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