Le Journal de Quebec

De plus en plus exigeants

- CÉDRIC BÉLANGER

La révolution verte des artistes en tournée est déjà bien amorcée et leurs demandes sont en croissance, selon les programmat­eurs des deux plus gros festivals de musique québécois.

« Ils sont plus exigeants », convient Louis Bellavance, qui cherche à attirer de gros noms au Festival d’été de Québec depuis 2012.

Une vedette courtisée pour l’édition 2020 est même arrivée avec des exigences écologique­s à ce point importante­s qu’il n’a eu d’autre choix que d’aller quémander l’approbatio­n du conseil d’administra­tion du FEQ avant de signer le contrat.

« Il fallait voir si nous étions disposés à vivre avec les conséquenc­es pour nous. Est-on prêts à se faire dire par un artiste ce qu’il va y avoir à l’arrière-scène, ce qu’on doit faire d’un point de vue écologique ? La réponse en ce moment est oui », dit M. Bellavance.

Même discours chez evenko, où l’on doit composer depuis quelques années déjà avec les demandes vertes des artistes qui prennent part au festival Osheaga. « Ce n’est jamais arrivé que ce soit quelque chose que nous étions incapables de livrer », avise le directeur de la programmat­ion, Nick Farkas.

ILS N’IMITERONT PAS COLDPLAY

Plus verts, les artistes, mais pas au point de s’interdire de partir en tournée comme vient de le faire Coldplay.

« Peu d’artistes peuvent se permettre de rester loin de la scène pendant si longtemps. La business artistique aujourd’hui, c’est le spectacle », note Louis Bellavance.

Son confrère Nick Farkas croit qu’au lieu de rester à la maison, les artistes vont de plus en plus examiner comment ils peuvent diminuer leur empreinte environnem­entale.

« Il y a des artistes qui jouent au Mtelus et au Corona qui utilisent le système de son en place. Peut-être que le virage vert va engendrer des tournées moins grandes, avec moins de camions sur la route et qui utilisent plus de matériel local. »

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