Le temps de glace au mérite !
L’espoir de participer aux séries éliminatoires s’est encore effrité, cette semaine, mais la direction du Canadien y croit toujours et je m’en réjouis. Le temps est venu de passer un message aux joueurs et d’accorder le temps de glace purement au mérite.
Je m’explique. Dans une course aux séries éliminatoires corsée, l’entraîneur est pratiquement forcé de faire davantage confiance à ses vétérans. Toutefois, dans le cadre actuel où les probabilités de se qualifier sont minces, mais existantes, le temps de glace doit être alloué au mérite, quitte à y aller aux extrêmes.
Si Charlie Lindgren joue mieux que Carey Price, qu’on fasse jouer davantage Lindgren. Si Cale Fleury joue mieux que Shea Weber, que Claude Julien utilise davantage Fleury. Vous voyez ce que je veux dire ? Je ne dis pas que Fleury joue mieux que Weber, ou Lindgren mieux que Price, mais dans une situation où il n’y a plus grand-chose à perdre, je crois qu’il faut réagir de cette façon.
C’est important de bien élever nos jeunes et ce n’est pas en baissant ouvertement les bras qu’on va y arriver. Les acquisitions d’ilya Kovalchuk et de Marco Scandella vont en ce sens. D’ailleurs, c’était beau de voir Kovalchuk marquer le but gagnant contre les Sénateurs samedi soir.
Le jour où le Canadien sera complètement sorti de la course, on pourra passer à l’étape suivante, soit celle des expériences, mais pour l’instant, on doit jouer pour gagner.
L’ESPOIR DU PREMIER CHOIX
Je sais que plusieurs aimeraient que le Canadien perde le plus souvent possible afin de se rapprocher du premier choix au repêchage et d’alexis Lafrenière, mais je ne pense pas ainsi.
D’abord, rien ne garantit que tu obtiendras le premier choix et ensuite, rien ne garantit que le premier choix te fera gagner. Les Oilers d’edmonton sont le meilleur exemple pour ces deux arguments. De plus, nous ne sommes que le 13 janvier. Il reste beaucoup de hockey à jouer.
Ceci dit, il faut être réaliste. Dans les faits, Claude Julien veut bien, mais il est désespéré. Son équipe est amochée et elle manque de profondeur. Elle a raté les séries l’an dernier alors qu’elle a été épargnée par les blessures et que sept ou huit joueurs ont connu leur meilleure saison en carrière.
Pour illustrer à quel point Julien est désespéré, il a utilisé Kovalchuk dans plus de 20 minutes de jeu (20 min 26 sec) contre les Sénateurs.
Seuls Phillip Danault (23 min 21 sec) et Tomas Tatar (20 min 37 sec) ont eu plus de temps de jeu que lui parmi les attaquants.
Utiliser autant un joueur d’avant de 36 ans qui vient de rater deux mois d’action illustre à quel point Julien manque de ressources au sein de sa formation.
NE JAMAIS BAISSER LES BRAS
Toutefois, je n’ai jamais été du genre à baisser les bras et c’est ce que je veux voir du Canadien. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir et même si l’équipe devenait officiellement hors course et que Marc Bergevin expédiait certains joueurs ailleurs, je veux voir les joueurs en place donner le meilleur d’eux-mêmes.
Je persiste à croire qu’il y a de l’espoir. Chaque année, on voit une surprise dans la LNH et pourquoi pas le Canadien ? Je ne m’attends pas à ce qu’on répète les exploits des Blues de St. Louis de l’an dernier, mais on a Price et Weber. Gallagher et Drouin vont revenir. Qui sait ce qui peut se produire ? Il faut toujours croire en soi.
Julien ne dirigera certainement pas dans le but de perdre intentionnellement. Pour l’instant, qu’il donne de la glace à ceux qui le méritent. C’est rare qu’un entraîneur ait l’opportunité de passer ce message et en voici une.
Les neuf attaquants qui ont eu moins de temps de glace que Kovalchuk, samedi, devraient saisir le message de Claude Julien.
Pour l’instant, on doit jouer pour gagner