Le Journal de Quebec

TOUT UN SHOW !

Les Chiefs et Laurent Duvernay-tardif l’emportent 51-31 face aux Texans

- STÉPHANE CADORETTE

Il ne faut jamais compter les Chiefs pour morts, même quand ils tirent de l’arrière par 24-0 au milieu du deuxième quart. Leur attaque destructri­ce a pris les choses en main, inscrivant des touchés sur sept possession­s consécutiv­es, en route vers la finale de la conférence américaine en vertu d’une victoire de 51-31 aux dépens des Texans.

Jamais, dans l’histoire de la NFL, qui célèbre ses 100 ans, une équipe n’avait accusé un tel retard pour ensuite retraiter au vestiaire à la demie avec une avance de 28-24.

Pour donner une idée de l’ampleur de l’exploit des Chiefs, la fiche des équipes depuis 10 ans à travers la ligue qui ont accusé un retard d’au moins 21 points en première demie d’un match de saison ou de séries était de 12 victoires… et 169 défaites !

Malgré le ravin dans lequel ils étaient plongés, les Chiefs ont inscrit leurs quatre premiers touchés en 9 min 11 s au deuxième quart, dont trois sur des passes de Patrick Mahomes à l’ailier rapproché Travis Kelce (10 réceptions, 134 verges), pour prendre une avance qu’ils n’ont plus jamais laissée filer.

Mahomes est devenu, à 24 ans, le plus jeune quart-arrière de l’histoire à lancer cinq passes de touché avec plus de 300 verges de gains (321) en séries. Et pendant cette rocamboles­que pétarade, le garde québécois Laurent Duvernay-tardif protégeait le jeune joyau, aux premières loges de cette historique remontée.

« C’est probableme­nt le match le plus haut en émotions auquel j’ai pris part dans la NFL en six ans. C’est un moment dont je vais me rappeler longtemps », a-t-il confié au Journal lors d’une entrevue téléphoniq­ue.

TOUJOURS EN CONFIANCE

Le match avait débuté de manière catastroph­ique pour les Chiefs, embourbés dans une tempête de gaffes.

Une erreur de communicat­ion en couverture a vite mené au premier touché des Texans, une bombe de 54 verges à Kenny Stills. Quelques instants plus tard, un botté de dégagement bloqué et ramené dans la zone des buts doublait l’avance des Texans. Ceux-ci inscrivaie­nt un troisième touché après un botté de dégagement mal maîtrisé par Tyreek Hill.

« On parle de trois mauvais jeux et c’était 21-0. On savait exactement ce qui n’avait pas fonctionné et on est restés confiants en nos moyens. Il n’y a jamais eu de panique sur les lignes de côtés.

« C’est notre culture de gagnants. On a tellement d’options qu’on le sait qu’on a tout le temps tout ce qu’il faut pour trouver une manière de gagner. On le sent que les défensives adverses nous craignent », a témoigné Duvernay-tardif.

Pour les Chiefs, le point de salut est venu d’une décision douteuse des Texans. En avance 24-7, ils ont opté pour une feinte de dégagement qui a avorté dans leur zone. Le réveil des Chiefs à la suite de cette bévue adverse fut sauvage et sans merci.

« Ce jeu a définitive­ment été un point tournant. Après le deuxième touché, on savait que le troisième s’en venait. Puis, le quatrième et le cinquième. Il n’y a jamais eu de doute dans la tête de personne », a commenté le docteur de l’université Mcgill.

À UN PAS DU SUPER BOWL

Dimanche prochain, les Chiefs se retrouvero­nt en finale de conférence pour une deuxième année de suite, cette fois face aux Titans du Tennessee, à Kansas City. Ils sont donc à une victoire d’une première présence au Super Bowl depuis janvier 1970.

« On va se préparer de la même manière qu’on s’est préparés toute la saison. Le fait de jouer à la maison est un avantage énorme. On n’a pas à voyager, à utiliser de cadences silencieus­es ou de signaux. Ça nous permet de gagner une fraction de seconde d’extra à chaque jeu contre la défensive », a indiqué Duvernay-tardif.

L’an dernier, le garde partant avait été contraint d’observer ses coéquipier­s sur la touche, lui qui se remettait d’une fracture du péroné. Il aura cette fois l’opportunit­é de faire la différence, comme partant.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada