TOUT UN SHOW !
Les Chiefs et Laurent Duvernay-tardif l’emportent 51-31 face aux Texans
Il ne faut jamais compter les Chiefs pour morts, même quand ils tirent de l’arrière par 24-0 au milieu du deuxième quart. Leur attaque destructrice a pris les choses en main, inscrivant des touchés sur sept possessions consécutives, en route vers la finale de la conférence américaine en vertu d’une victoire de 51-31 aux dépens des Texans.
Jamais, dans l’histoire de la NFL, qui célèbre ses 100 ans, une équipe n’avait accusé un tel retard pour ensuite retraiter au vestiaire à la demie avec une avance de 28-24.
Pour donner une idée de l’ampleur de l’exploit des Chiefs, la fiche des équipes depuis 10 ans à travers la ligue qui ont accusé un retard d’au moins 21 points en première demie d’un match de saison ou de séries était de 12 victoires… et 169 défaites !
Malgré le ravin dans lequel ils étaient plongés, les Chiefs ont inscrit leurs quatre premiers touchés en 9 min 11 s au deuxième quart, dont trois sur des passes de Patrick Mahomes à l’ailier rapproché Travis Kelce (10 réceptions, 134 verges), pour prendre une avance qu’ils n’ont plus jamais laissée filer.
Mahomes est devenu, à 24 ans, le plus jeune quart-arrière de l’histoire à lancer cinq passes de touché avec plus de 300 verges de gains (321) en séries. Et pendant cette rocambolesque pétarade, le garde québécois Laurent Duvernay-tardif protégeait le jeune joyau, aux premières loges de cette historique remontée.
« C’est probablement le match le plus haut en émotions auquel j’ai pris part dans la NFL en six ans. C’est un moment dont je vais me rappeler longtemps », a-t-il confié au Journal lors d’une entrevue téléphonique.
TOUJOURS EN CONFIANCE
Le match avait débuté de manière catastrophique pour les Chiefs, embourbés dans une tempête de gaffes.
Une erreur de communication en couverture a vite mené au premier touché des Texans, une bombe de 54 verges à Kenny Stills. Quelques instants plus tard, un botté de dégagement bloqué et ramené dans la zone des buts doublait l’avance des Texans. Ceux-ci inscrivaient un troisième touché après un botté de dégagement mal maîtrisé par Tyreek Hill.
« On parle de trois mauvais jeux et c’était 21-0. On savait exactement ce qui n’avait pas fonctionné et on est restés confiants en nos moyens. Il n’y a jamais eu de panique sur les lignes de côtés.
« C’est notre culture de gagnants. On a tellement d’options qu’on le sait qu’on a tout le temps tout ce qu’il faut pour trouver une manière de gagner. On le sent que les défensives adverses nous craignent », a témoigné Duvernay-tardif.
Pour les Chiefs, le point de salut est venu d’une décision douteuse des Texans. En avance 24-7, ils ont opté pour une feinte de dégagement qui a avorté dans leur zone. Le réveil des Chiefs à la suite de cette bévue adverse fut sauvage et sans merci.
« Ce jeu a définitivement été un point tournant. Après le deuxième touché, on savait que le troisième s’en venait. Puis, le quatrième et le cinquième. Il n’y a jamais eu de doute dans la tête de personne », a commenté le docteur de l’université Mcgill.
À UN PAS DU SUPER BOWL
Dimanche prochain, les Chiefs se retrouveront en finale de conférence pour une deuxième année de suite, cette fois face aux Titans du Tennessee, à Kansas City. Ils sont donc à une victoire d’une première présence au Super Bowl depuis janvier 1970.
« On va se préparer de la même manière qu’on s’est préparés toute la saison. Le fait de jouer à la maison est un avantage énorme. On n’a pas à voyager, à utiliser de cadences silencieuses ou de signaux. Ça nous permet de gagner une fraction de seconde d’extra à chaque jeu contre la défensive », a indiqué Duvernay-tardif.
L’an dernier, le garde partant avait été contraint d’observer ses coéquipiers sur la touche, lui qui se remettait d’une fracture du péroné. Il aura cette fois l’opportunité de faire la différence, comme partant.